Environnement • 22 février 2022
Une entreprise invente une « batterie océanique » qui pourrait capter l’énergie du fond des océans
C’est une invention qui risque de faire des vagues dans le domaine des énergies renouvelables. La startup néerlandaise Ocean Grazer a mis au point une batterie océanique capable de faire tourner les pales des éoliennes même quand il n’y a pas de vent, grâce à la pression exercée naturellement par l’eau de mer. Présentée au salon de la tech de Las Vegas le 6 janvier dernier, cette innovation permettrait de produire de l’électricité de manière durable et respectueuse de l’environnement.
Les océans sont-ils la clé de la transition écologique ?
Aujourd’hui, l’essor des énergies renouvelables se heurte à un problème de taille : le stockage. La nature ne produit pas du vent ou du soleil sur demande. Mais sans ces conditions climatiques, les éoliennes et les installations photovoltaïques restent à l’arrêt, au moment où le besoin en électricité est le plus élevé.
Les ingénieurs d’Ocean Grazer ont donc repris la technique de pompage-turbinage, utilisée dans les centrales à travers le monde pour éviter le gaspillage d’énergie pendant les heures creuses. Son fonctionnement est simple : une pompe permet d’accumuler le surplus de courant produit, pour le restituer plus tard à travers un système de turbine.
Appliquée aux énergies vertes, cette technologie pourrait utiliser la pression naturelle des océans pour transformer l’énergie accumulée en électricité, sans avoir besoin de construire un barrage hydroélectrique.
Comment fonctionne la batterie océanique ?
Cette batterie révolutionnaire repose sur d’énormes poches sous-marines, disposées autour des parcs éoliens en mer. Lorsque les éoliennes sont mises en mouvement par le vent, le système de pompage récupère l’eau pour remplir ces réservoirs.
Quand l’électricité n’est plus produite par les champs d’éoliennes, la batterie océanique prend le relais. La pression des fonds sous-marins sur les poches permet de faire passer l’eau dans le système et de déclencher les turbines, ce qui génère de l’énergie.
Ce dispositif pourrait se mettre en marche à n’importe quel moment, et jusqu’à plusieurs fois par jour. Il permettrait ainsi de combler les lacunes des éoliennes qui restent inactives par temps calme.
L’entreprise à l’origine de cette nouvelle technologie promet une efficacité de 70 à 80 % et un déploiement du système en mer à partir de 2025.