À la une • 6 août 2019
Un volcan sous-marin découvert à Mayotte
En mai dernier, une mission scientifique a mis en évidence la naissance d’un nouveau volcan sous-marin. Ce dernier se trouve à 50km de Mayotte et à 3500m de profondeur. Cette découverte a permis d’expliquer les séismes ressentis sur l’île depuis un an. En effet, depuis le 10 mai 2018, Mayotte connaît un phénomène de séismes « en essaim », constatant plus de 1800 secousses de magnitude supérieure ou égale à 3,5, selon le Bureau de Recherches Géologiques et Ministères (BRGM).
Suite des campagnes océanographiques sur les phénomènes sismo-volcaniques à #Mayotte
— Préfet de Mayotte (@Prefet976) July 31, 2019
« MAYOBS3 » et « MAYOBS4 » ⬇️https://t.co/mpI2dBHg5n
Le volcan continue de grossir
Le 31 juillet dernier, les scientifiques ont expliqué qu’une nouvelle coulée de lave a été détectée. C’est à l’issue de la quatrième mission que les experts ont constaté cette nouvelle coulée.
« Elle atteint une épaisseur de 150m »
Nathalie Feuillet, physicienne à l’Institut physique du globe de Paris.
La sismicité n’a pas changé
Selon les scientifiques, le volcan continue de grossir.
Isabelle Thonon, géophysicienne au BRGM précise :
« Il a changé un peu, il s’est empâté, élargi, mais n’a pas grandi »
Nathalie Feuillet assure qu’il n’y a pas eu d’évolution au niveau de la sismicité. L’intensité a diminué ces derniers mois.
Elle explique :
« Souvent, quand le magma a trouvé son chemin, ce qui est le cas pour notre nouveau volcan, il n’y a pas du coup de sismicité sous le volcan. Le magma continue de couler tranquillement, il suit son chemin et ça ne fracture pas la roche »
L’île de Mayotte se modifie
Dans la continuité des constations suite à cette découverte, Natalie Feuillet a confirmé que Mayotte continue de s’enfoncer et se déplacer.
« On a le vidage d’un réservoir et en même temps du magma qui sort à la surface. C’est comme si on appuyait sur un tube de dentifrice en profondeur, la lave sort. Il faut assurer la surveillance de cette zone. Ça va peut-être s’arrêter demain ou ça va continuer, on ne sait pas ».
« On ne peut pas dans l’état actuel établir des scénarios d’évolution de la crise. (…) On surveille les déformations, la sismicité, les sorties de gaz et la morphologie des édifices »