Insolite • 16 novembre 2021
Un trou noir au milieu de l’océan repéré sur Google Maps
A l’origine de l’observation d’un trou noir sur l’océan Pacifique par un internaute, de très nombreuses hypothèses sont apparues pour trouver le fin mot de l’histoire. Certains scénarios carrément farfelus, d’autres plausibles et finalement, l’explication a été trouvée.
Le trou noir qui a été qualifié tantôt de triangle des Bermudes, tantôt de l’île où a été tourné Lost sans même parler de scénarios « futuristes » comme un ovni qui se serait crashé, est en réalité, un sanctuaire marin. L’hypothèse plus logique selon laquelle Google aurait flouté la zone pour des raisons de sécurité a aussi été avancée. En effet, cette pratique est largement appliquée (zones militaires, Elysées, prisons…).
La nature de ce trou noir
En plein milieu de l’océan Pacifique, à plus ou moins 650 km de Tahiti en Polynésie française se trouve l’archipel des îles de la Ligne qualifiées de Sporades équatoriales (en références aux sporades grecques très vertes). Parmi celles-ci se trouve l’île de Vostok appelée aussi l’île Anne. Découverte en 1820 par une mission d’exploration russe dirigée par Fabian G. von Bellingshause, cette petite île de forme triangulaire et d’une superficie de 24 hectares est inhabitée.
Pourquoi cette île apparaît comme un trou noir. La raison est simple, elle est recouverte d’une très dense végétation d’arbres du type pisonia, vert foncé. Vu du ciel, le vert sombre ressemble à du noir.
Cette île est actuellement une réserve naturelle qui abrite la faune sauvage. Le Vostok Island Wildlife Sanctuary recèle d’importantes colonies d’oiseaux comme les fous à pieds rouges ou les frégates. Elle appartient à la république insulaire de Kiribati.
Une île qui retient l’attention des scientifiques
Cette petite île comme les neuf autres appartenant à l’archipel des îles de la Ligne n’ont quasiment pas de relief. Le point culminant est de 5 mètres seulement. Les scientifiques pensent que l’évolution climatique et le réchauffement de la planète pourrait rapidement mettre en danger l’île avec la montée des eaux.
Iles Kiribati et COP 26
A l’occasion du COP 26, de nombreux dirigeants d’états insulaires (Cook, Samoa et Kiribati) ont tiré la sonnette d’alarme. Les îles seront les premières victimes du réchauffement. Alors que ces états ne représentent quasiment rien en termes d’empreinte carbone, ils se retrouvent dans l’œil du cyclone. Inondations, cyclones, salinisation, immersion des terres…sont les conséquences immédiates et de plus en plus fréquentes du réchauffement de la planète.
Un fonds vert pour le climat a été créé sous l’égide de l’ONU pour aider les pays pauvres victime des changements climatiques. Ces pays exigent que les gros pollueurs contribuent réellement à dédommager ceux qui en sont victimes, indépendamment des autres mesures pour réduire l’impact des GES.
Ces îles micronésiennes abritent une biodiversité extraordinaire et de nombreuses ONG se battent déjà depuis plus d’une décennie pour limiter le réchauffement qui risque d’être dramatique pour ces régions déjà très pauvres. « Kiribati, chronique illustrée d’un archipel perdu » va dans ce sens. Sensibiliser et agir pour que cette « civilisation des cocotiers » continue à exister.