À la une • 24 juillet 2018
Un trésor découvert dans une épave russe par des coréens
Une société sud coréenne annonce avoir mis la main sur les 100 milliards d'euros du cuirassé russe
Une société d’exploration sous-marine sud coréenne, Shinil Group, annonce avoir découvert l’épave du Dmitri Donskoi. Ce navire de guerre russe a été coulé en 1905 lors de la guerre russo-japonaise (1904-1905). Son épave aurait été trouvée à 1,3 km des côtes de l’île Ulleung-do, en Corée du Sud, dimanche 15 juillet par 434 mètres de fond.
Depuis plus d’un siècle, cette histoire attise les plus folles rumeurs. Certains pensent que la valeur du trésor pourrait atteindre plus de 100 milliards d’euros répartis dans 5.500 caisses de lingots et de pièces d’or. D’autres entreprises coréennes affirment avoir elles aussi trouvé cette épave. Cette fois, la société Shinil Group appuie ses dires d’une vidéo de son exploration sous-marine.
200 tonnes de pièces et de lingots
Les images montrent la poupe du navire avec le nom Donskoi écrit en cyrillique. Si la société annonce avoir retrouvé le bateau, elle ajoute cependant ne pas encore avoir ouvert les coffres. Ils le feront « selon les procédures légales ».
Dans les soute du cuirassé russe il y aurait près de 200 tonnes de pièces et de lingots d’or. Cette manne devait servir à soutenir l’effort de guerre.
Ceci étant, les experts et historiens restent sceptiques. « Garder tout cet argent sur un seul navire aurait été trop dangereux. Pourquoi les Russes auraient transporté leur or par bateau, au lieu de le faire sans risque, par train, de Saint-Pétersbourg vers Vladivostok ? », interroge le professeur Kirill Kolesnichenko dans une interview au site russe RIA Novosti, cité par la BBC.
Une levée de fonds spéculative?
La société qui sera reconnue avoir été la première à découvrir l’épave conservera 80% de sa valeur totale, les 20 % restant étant allouées au gouvernement coréen. Il reste à Shinil Group à effectuer les démarches officielles pour mettre en place l’exploration de l’épave. Cela pourrait lui coûter 10 milliards d’euros annonce Ouest-France. La société est en train de préparer une levée de fonds… à laquelle ce « coup de pub » s’il s’avère tel, serait du pain béni.