Faune & Flore • 18 avril 2018
Trois bébés phoques soignés à Biarritz seront relâchés dans l’océan
Les trois bébés phoques soignés depuis janvier au Centre de soins de l’Aquarium de Biarritz seront remis dans leur milieu naturel jeudi 19 avril en Bretagne. Il reprendront contact avec l’océan atlantique depuis l’île de Ségal, en Bretagne.
En janvier, les trois bébés phoques gris avaient été retrouvés échoués sur des plages des Landes et du Pays-Basque en janvier. Le jeudi 18 janvier, peu après 18 heures, un promeneur téléphone au Centre de soins de Biarritz pour signaler la présence d’un bébé phoque épuisé non loin de la plage centrale à Hossegor. Deux biologistes se rendent sur place pour récupérer la petite femelle âgée de 2/3 mois qui sera baptisée Eléanor.
Baptisés Eléanor (du nom de la tempête l’ayant fait dériver), Bixente (arrivé de jour de la Saint Vincent) et Mimi (retrouvé sur une plage de Mimizan), ils vont recouvrer leur vie d’animal sauvage. Epuisés lorsqu’ils ont été retrouvés, ils ne pesaient qu’une quinzaine de kilos alors qu’ils auraient dû en peser le double.
Un quatrième bébé phoque avait été recueilli en février mais la jeune femelle est décédée deux jours après son arrivée dans le centre de soins en raison d’une attaque parasitaire massive dans les poumons et les vaisseaux.
Bagués pour un suivi scientifique
Les bébés phoques ont reçu des soins et pu se reposer pour mieux recommencer à s’alimenter. « Chaque année, des jeunes phoques viennent s’échouer sur nos côtes » explique Olivier Briard, responsable du Centre de Soins.
« A peine sevrés, ils doivent apprendre à se débrouiller seuls et sont saisis par les tempêtes hivernales. »
L’équipe de biologistes a commencé à les alimenter suivant scrupuleusement le rythme de chaque individu. « Au début, Eleanor ne voulait pas se nourrir, elle a même continué à maigrir après son arrivée. Nous étions un peu inquiets. Mais elle prend maintenant environ 4 kilos par semaine. Nous sommes ravis, » précise Olivier Mercoli, directeur de l’Aquarium de Biarritz.
Avant d’être relâchés dans leur milieu naturel, les phoques seront marqués et bagués pour être identifiables. Les scientifiques pourront ainsi étudier la façon dont les spécimens échoués réintègrent leur milieu et connaître l’impact de la remise en mer des bébés sur les populations de phoques gris.
Les trois bébés phoques font partie des colonies bretonnes. Le Centre de soins de Biarritz va les amener jusqu’en Bretagne pour les rêlacher dans leur milieu naturel, à 25 km de Brest, sur l’Île Ségal.