Dossier • 17 octobre 2018
Treize solutions pour que l’océan vienne en aide au climat
[vidéo]
Une quinzaine de chercheurs du monde entier proposent aux politiques 13 solutions réalistes ou encore immatures
Réchauffement, acidification, élévation du niveau des mers, raréfaction de l’oxygène… l’océan paie le prix fort du réchauffement climatique.
Des chercheurs unis pour sauver l’océan
Une quinzaine de chercheurs du monde entier évalue le potentiel de treize solutions apportées par l’océan pour lutter contre le changement climatique. Ils soulignent que toutes ne sont pas réalisables en l’état mais qu’elles restent des pistes de réflexion. Issus notamment du CNRS, de l’Iddri2, et de Sorbonne Université, ils alertent et n’y vont pas avec le dos de la cuillère.
13 solutions
Les chercheurs ont listé treize solutions, classées dans quatre grandes catégories, issue de l’océan qui permettront à l’homme de faire face aux inéluctables conséquences du réchauffement climatique.
1. Diminuer les cause de l’augmentation du CO2
Les chercheurs conseillent notamment de s’attaque sérieusement au développement des énergies marines renouvelables ou encore à la restauration et conservation la végétation côtière captant et stockant du carbone, nourrir l’océan avec des éléments nutritifs, diminuer l’acidité en déversant des produits alcalins.
2. Préserver les écosystèmes
Ils préconisent par exemple la réduction de la pollution, diminution du plastique, l’arrêt de la surexploitation des ressources halieutiques par la pêche ou encore la création d’aires marines protégées.
3. Réduire les radiations solaires
Celles-ci augmentent la température de l’air et des océans. Les solutions mises en avant peuvent sembler farfelues: augmenter le pouvoir réfléchissant des nuages, tapissant la surface de l’océan d’une mousse pour le protéger de l’ardeur des rayons du soleil.
4. Aider les organismes vivants à s’adapter aux évolutions
Ocean Solutions Initiative émét l’idée de restaurer l’habitat des organismes atteints par les modifications du climat, modifier leurs gênes pour qu’ils répondent mieux aux évolutions. Les chercheurs pointent tout de même la délicatesse et les dangers de ce point.
« Au bout du compte, pas de solutions miracle. »
Le plus grand avantage provient de la combinaison de solutions globales et locales, dont certaines peuvent être étendues immédiatement.
Des conséquences déjà visibles
Le changement climatique affecte déjà les écosystèmes et les services écosystémiques marins et côtiers. Les niveaux de risque dépendent d’un réchauffement de la surface de la planète entre 1,5 et 2,0 ° d’ici la fin du siècle par rapport aux niveaux préindustriels. « Il est donc urgent de prendre des mesures ambitieuses au niveau mondial en matière d’atténuation et d’adaptation locale » scandent les chercheurs du monde entier. Ils soulignent aussi « la contribution possible de l’océan à la marge de manœuvre qui lui est donnée pour agir ».
Ocean Solutions Initiative est coordonnée par le CNRS, l’Iddri et Sorbonne Université et soutenue par la Fondation Prince Albert II de Monaco, la fondation VEOLIA, l’IAEA Centre de coordination international sur l’acidification des océans, le Fonds français pour l’environnement mondial et l’Association monégasque pour l’acidification des océans.