Ile de Ré, Pilat : l’ONF soigne les dunes

L’ONF a stoppé le recul de la Dune du Pilat menaçant d’avaler la route de Biscarrosse. L’Office national des Forêts (ONF) a mis en place, à l’automne 2016, un travail de « renaturation » de cette partie de la dune girondine, le secteur des Gaillouneys. L’objectif : contrer l’érosion éolienne qui emporte le sable du côté océan pour le déposer, quelques mètres plus loin, côté forêt. En l’occurrence en bordure de route. Les agents ont commencé par étêter et niveler le haut de la dune, la recouvrir de branchage pour capter le sable. Une fois la zone stabilisée, à la fin de l’hiver 2016-2017, ils ont planté des oyats. A l’automne suivant, le syndicat mixte de la Dune du Pilat dressait un bilan satisfait sur sa page Facebook. Le 24 octobre, il annonçait :

« Les plantations de « Gourbet » (ou oyat) effectuées en 2017 indiquent une reprise de la dynamique végétale avec une rétention des sables en mouvement. Ce procédé, essentiel à la stabilisation du cordon dunaire, vise à enrayer l’érosion éolienne et à éviter une déstabilisation de l’ensemble dunaire de la conche des Gaillouneys. »

La dune du Pilat ne menace plus la route des Landes.

Les blockhaus du « Jour le plus long » détruits

En décembre 2017, 279 enfants du nord de l’Ile de Ré ont planté des oyats sur les dunes domaniales. En amont, ils avaient planché en classe sur le rôle de fixation de ces plantes sur la dune grâce à l’intervention d’un technicien de l’ONF.

En septembre 2016, l’Office détruisait quatre blockhaus ayant servi de décor au film américain « Le Jour le plus long » (1962), qui retrace l’histoire du débarquement de Normandie, avec John Wayne, Henry Fonda, Richard Burton ou encore Robert Mitchum. Sur la plage de Saint-Clément-des-Baleines, les vestiges nazis du Mur de l’Atlantique accéléraient l’érosion marine de la dune. En huit ans, la dune a reculé de 50 mètres. Le béton récupéré a servi à la construction d’une digue.

G.R.