Nautisme • 14 juin 2018
Tall Ships, le De Gallant fait son entrée à Bordeaux
A bord du De Gallant, le journaliste navigatrice Aude Ferbos raconte les derniers milles
Il est 18h46. Le De Gallant s’approche de Bordeaux. Arrivée prévue sur les quais de Garonne aux alentours de 19h30. C’est la fin du voyage, ou presque, pour les 17 passagers de la goélette après 10 jours de régate.
La ligne d’arrivée a été franchie à 2h16 cette nuit, au surf: le bateau naviguait à 8 noeuds. « Enfin du vent » s’écriait le capitaine Guillaume Roche, alors que la météo forcissait jusqu’ à 20 noeuds. Véritable ambiance de régate pour cette dernière nuit en mer, magique: du vent, de la gîte, des vagues… et quelques bulles de champagne au premier coup de corne de brume.
A l’intérieur du bateau, une partie des « trainees » (stagiaires) dormait, d’autres étaient victimes du mal de mer… mais tous étaient ravis de voir le bateau filer à toute vitesse.
Au matin, le bateau longeait la cote, dans le sillage de l »Arawak, le ketch ami et concurrent. Les passagers ont reconnu le phare de Cordouan, les plages et les grottes de Meschers, Talmont, Soulac, les carrelés, les chateaux du Médoc… En attendant l’arrivée à Bordeaux, entre averses et éclaircies, l’équipage briquait le bateau, frottait le pont, nettoyait à grande eau, rangeait le carré. Histoire que le De Gallant fasse bonne figure à son arrivée dans le port de la Lune.
Avant que chacun reprenne le cours de sa vie demain, il était prévu de rester à bord ce soir. Histoire de débriefer, ranger, et prendre le temps doucement d’atterrir. Bienvenue sur terre, bienvenue à Bordeaux.