Lifestyle • 9 février 2018
Spécialiste du slow life, Cindy Chapelle suivra les deux courses « vintage »
Regard
Sophrologue, auteure, conférencière, Cindy Chapelle est spécialiste du mouvement "qui prend le temps". Elle n'est pas étonné de l'engouement de la Golden Globe et de la Longue Route
Cindy Chapelle est auteure de plusieurs ouvrages de sophrologie pour adultes et jeunes. Elle est l’une des spécialistes française du mouvement slow life. L’organisation des deux courses en 2018 célébrant l’esprit de Bernard Moitessier, la Golden Globe Race et La Longue Route, font, pour elle, partie d’un état d’esprit qui (re)naît.
Qu’est-ce que la slow life?
Il s’agit d’une envie de retour à l’authenticité avec moins de compétitivité, davantage de recherche de liens et de partage. Ce mouvemet est né dans les années 80 en Italie. Il est aujourd’hui bien en route, surtout depuis 5/7 ans en France. On sent une énergie dans ce sens un réel engouement. Depuis environ 6 ans, je perçois une forte demande en ce sens dans mes consultations de sophrologie. Les gens ont le souci de retour à la simplicité car ils ont toujours lasensation de stress. Ils ont besoin d’épurer leur vie pour aller au plus profond de soi, de leurs valeurs.
La Golden Globe Race et La Longue Route s’inscrivent-elles, selon vous, dans ce mouvement?
D’après ce que j’ai pu en lire, oui. Le but, de ces courses ni de ce mouvement, n’est pas nostalgie ni de faire revivre le passé. L’objectif consiste à se servir des savoirs-faire pour remettre au goût, une authenticité contemporaine. Utiliser les connaissances du passé et prendre le meilleur de la modernité.
Comment vivre « slow »?
C’est vrai que c’est parfois difficile à mettre en place. Cela dépend du mode de vie. C’est plus compliqué si on vit en ville. L’important reste l’alternance de rythmes car certaines activités nécessitent d’aller vite et d’autres permettent un moment de libre. Il est nécessaire de ne pas occuper le vide, savoir profiter de l’instant présent. Il s’agit d’une véritable rééducation car on s’est laissés prendre par l’accélération de rythme. S’ennuyer permet de développer des capacités de créativité, de poser les choses et de laisser émerger la réflexion. Le retour à la nature aussi est important, c’est d’ailleurs l’un des piliers de ces deux courses autour du monde. Même en ville, aller se balader dans un parc à la pause déjeuner permet de se re-connecter. Arrêter de fonctionner en automatismes, reprendre le pouvoir sur nos choix que l’on croit ne pas pouvoir faire et trouver son rythme à soi. Ce mouvement se décline dans les secteurs comme le tourisme, la cuisine ou l’école mais il faut faire attention aux dérives marketing.
Quelle serait votre devise?
Faire pour ressentir, ne pas courir, savoir se poser pour se regarder soi-même et avoir le sentiment d’être à sa place.
Pratiquez-vous la voile?
Je fais un peu de catamaran. Je vais suivre ces deux courses avec grand plaisir.