Environnement • 12 octobre 2018
Si les océans se réchauffaient de 2°, des conséquences en cascade
Hausse du niveau de la mer, moins de poissons, mort des récifs coraliens... Le Giec appelle à agir de toute urgence
Si le réchauffement climatique atteint une hausse de 1,5°, l’impact sur les océans sera multiple. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dans son rapport rendu public début octobre, appelle à prendre des mesures radicales. Il alerte les responsables politiques sur la nécessité de diminuer les gaz à effet de serre.
Les conséquences sont de tous ordres. Sur les océans, elles s’appliquent à la surface de l’eau autant qu’aux profondeurs sous-marines. La température globale a déjà augmenté de 1° depuis le XIXe siècle. A 2°, les risques sont énormes. L‘industrie navale a déjà annoncé des normes drastiques.
Hausse du niveau de la mer
Le Giec estime qu’un réchauffement de 1,5° entraînerait une hausse du niveau des mers entre 26cm et 77cm, selon les zones, d’ici à 2100. Selon le Giec, « il est probable » que le réchauffement atteigne 1,5 °C entre 2030 et 2052 s’il se poursuit à son rythme actuel. Avec un scénario à +2°, la hausse serait de 36cm à 87cm. Cela menacerait 10 millions de personnes.
Moins de poissons
Avec un réchauffement climatique de 1,5°, la ressource halieutique diminuerait de 1,5 million de tonnes. Avec un réchauffement de 2°, il y aurait 3 millions de poissons en moins dans les océans. Le C02 engendre une acidification des océans. Celle-ci diminue la nourriture des poissons. Certaines espèce disparaissent donc.
La mort des récifs coralliens
Avec une augmentation de la température de 1,5°, 70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtraient. Avec un réchauffement de 2°C, la quasi-totalité (plus de 99 %…) serait anéantie. Autrement dit, si le réchauffement n’est pas contenu, il n’y aura plus de récifs de corail.
La fonte de la banquise
Avec une hausse de 1,5°, la banquise fondrait totalement, en été, une fois par siècle. Avec une augmentation de 2°, elle fondrait totalement en été une fois par décennie. Cela entraînerait une augmentation du niveau de la mer, une disparition de la faune et de la flore…
Déjà des conséquences réelles
Le rapport affirme aussi que les conséquences du réchauffement climatique à 1°C sont déjà bien réelles, et qu’un réchauffement à 1,5°C et non à 2°C permettrait de limiter les conséquences dramatiques, voire irréversibles des changements climatiques sur la biodiversité terrestre et marine.