Nautisme • 31 octobre 2019
Qui pour gagner la Transat Jacques Vabre ?
Avec près de 60 équipages au départ de cette course, répartie en trois catégories, la « Route du Café » s’annonce particulièrement intéressante. Les nouveaux venus dans cette transat en duo feront-ils la différence face aux équipes plus expérimentées ? Qui seront les grands vainqueurs de cette édition de la Transat Jacques Vabre ?
La Transat Jacques Vabre, c’est quoi ?
La Transat Jacques Vabre, qui est parfois connue sous d’autres appellations comme la Transat en double ou la « Route du café » est une course transatlantique qui se déroule en double (avec la présence de deux marins à bord de l’embarcation). Crée en 1993 à l’initiative de la ville du Havre et de la marque Jacques Vabre, elle est depuis sa première édition organisée tous les deux ans. Si l’édition de 1993 s’est effectuée en solitaire, les suivantes ont connu un changement de taille en devenant une course en double.
À l’origine, la Transat Jacques Vabre se base sur le passé et plus précisément sur l’histoire des grandes routes maritimes de l’atlantique. Ces dernières sont pour la plupart liées au développement commercial et économique entre les continents européens et américains. C’est ainsi que la toute première édition de la transat a relié le Havre au port de Cartagena en Colombie, s’inscrivant alors dans le sillage de la voie océanique du café. Cette voie maritime avait vu le jour en 1728 avec un commencement humble lors du transport de 80 livres de grains de café ayant été débarqués au sein du port français.
Qui prend le départ de cette course ?
La catégorie Imoca comprend un total de 30 duos qui se préparent à prendre le large dans le cadre de la transat Jacques Vabre. Ces skippers participent alors au programme des IMOCA Globe Series qui compte généralement 8 courses réparties sur environ deux années. Ces dernières s’effectuent, selon les épreuves, en duo ou en solitaire. Ces équipes s’affrontent alors pour décrocher le titre de Champion du Monde Imoca et pour se jauger avant le grand départ du Vendée Globe qui est la course la plus importante de la saison de ces professionnels.
La Transat Jacques Vabre comprend également la catégorie Multi50. Cette dernière concerne cette année trois équipes et ce nombre devrait s’élargir au cours des prochaines années avec la construction en cours de deux nouveaux navires.
Et enfin, la dernière catégorie de cette course est la Class40. Elle compte un total de 27 équipes qui sont inscrites pour participer au départ de cette transat. Cette catégorie est particulièrement prisée pour son accessibilité. Que les skippers en lices soient des professionnels en provenance d’autres catégories ou des amateurs en quête de réalisation, les contraintes concernant les évolutions technologiques en lien avec les règles financières sont les mêmes pour tous afin que tous puissent avoir une chance dans cette course.
Qui sont les favoris ?
Bien qu’il existe plusieurs divisions pour cette transat, la plus importante, et certainement celle qui est la plus médiatisée, est sans aucun doute la catégorie Imoca. Elle est celle qui rassemble le plus de participants et les favoris pour la victoire sont Jérémie Beyou et Christopher Pratt de l’équipe Charal. Ces deux-là ont survolé les deux premières courses de la saison qui sont la Fastnet Race et le Défi Azimut. Ils ont par la suite fait une démonstration de leur supériorité lors des stages qui se sont déroulés à Port-la-Forêt. De plus, les skippers maîtrisent de mieux en mieux leur embarcation qui est désormais à l’eau depuis près d’un an.
Parmi les autres candidats à la victoire dans cette catégorie, il faut compter sur la présence de Charlie Dalin et Yann Eliès pour l’équipe Apivia, ainsi que sur celle d’Alex Thomson et Nean McDonald pour l’équipe Hugo Boss. Ces deux équipes vont courir sur un bateau de nouvelle génération dont les performances sont annoncées comme aussi élevées que les compétences des skippers étant à leurs commandes. La principale différence, c’est que ces navires n’ont pas encore été testés dans des conditions réelles de courses, et qu’ils n’ont pas encore affronté le grand large.