Environnement • 25 septembre 2020
Qu’est ce que l’empreinte océan ?
Les conséquences des activités humaines sont visibles à tous les niveaux.
Après la célèbre empreinte carbone et l’empreinte forêt, une nouvelle jauge de mesure les conséquences des activités humaines sur la nature vient de voir le jour : l’empreinte océan.
Quantifier les conséquences de l’Homme sur les océans
La notion ainsi que l’explicitation du terme « empreinte océan » provient d’une étude publiée au sein de la revue Nature Sustainability le 31 août 2020 par une équipe internationale de chercheurs en biologie marine ainsi qu’en sciences de l’environnement. Ces chercheurs se sont attachés à quantifier et à cartographier les conséquences des constructions humaines sur l’ensemble des océans du globe : ceci a mené à la création de la jauge de mesure de l’empreinte océan.
Ainsi, l’étude parue dans le Nature Sustainability a révélé que les constructions maritimes artificielles couvrent près de 0,008 % des océans, soit une superficie globale de 30 000 km2.
Alors pourquoi une telle inquiétude sur l’état des océans ?
Ce pourcentage peut paraître bien faible, en comparaison avec l’immensité couverte par les océans sur notre planète. Pourtant, il est important de comprendre l’impact réel des constructions humaines : bien que celles-ci ne couvrent qu’une faible partie de la superficie des océans.
Les ponts, les plateformes gazières et pétrolières, les ports, infrastructures, tunnels et parcs éoliens, pour ne citer qu’eux, engendrent des conséquences visibles bien au-delà de leurs zones de construction, parfois même jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres au large. Ces conséquences peuvent être multiples : modification du régime hydrologique, modification de la composition chimique de l’eau, création de nuisances sonores… La liste est longue, et le nombre de conséquences sur la biodiversité marine l’est tout autant.
Ainsi, l’empreinte océan s’attache à quantifier en terme de kilomètres carré le réel impact de ces infrastructures humaines. De cette manière, si la taille réelle occupée par ces dernières est de 30 000 km2, comme évoqué plus tôt, leur empreinte océan, quant à elle, est estimée à près de 3,4 millions km2. À titre d’exemple, l’étude du Nature Substainability a mis en lumière l’impact réel des éoliennes offshore, dont les conséquences sur la biodiversité sont visibles sur près de 5 km de diamètre.
Quelles sont les solutions ?
Il est aujourd’hui plus qu’urgent de trouver des solutions afin d’endiguer la progression de notre empreinte océan. En effet, celle-ci a doublé au cours des 10 dernières années, et risque encore d’augmenter de 70 % d’ici les huit prochaines années.
Heureusement, plusieurs pistes de solutions sont avancées afin d’endiguer ce phénomène. Parmi ces solutions ingénieuses, l’utilisation des mangroves pourrait avoir un impact particulièrement positif. Il s’agit de marais maritimes formés par des arbres à racines échasses. Ces derniers accueillent une faune particulièrement diversifiée, en plus d’absorber de grandes quantités de CO2. Il est également envisagé d’avoir recours aux récifs coralliens afin de remplacer les brises lames industrielles.
Ces solutions sont actuellement à l’étude : une affaire à suivre de très près !