Économie • 5 décembre 2018
Ouessant veut vivre sur les énergies marines renouvelables
Un projet franco-anglais dispose une hydrolienne à Ouessant pour alimenter 80% de la consommation de l'île par l'énergie de la mer
Ouessant ambitionne de devenir l’exemplarité. L’île veut être alimentée à 80% par l’énergie renouvelable en 2021. Avec ses voisines, Molène et Sein, elle espère même vivre à 100% de l’énergie naturelle à l’horizon 2030.
L’hydrolienne fonctionne
A Ouessant, l’hydrolienne D10 de Sabella a repris place en octobre. Récemment, elle avait été sortie de son site de test, dans le courant du Fromveur, pour effectuer des travaux de rénovation. Désormais, elle produit 15% de l’électricité nécessaire à l’île. Il faut dire que, n’étant pas reliée au continent, elle doit compter sur ses groupes électrogènes pour le quotidien.
En outre, l’entreprise Sabella estime que l’hydrolienne fonctionnant dans l’un des plus forts courants du monde présente des avantages:
- la prédictibilité des courants marins
- la ressource inépuisable
Pour l’entreprise, le modèle économique s’avère pérenne et « très compétitif ».
L’objectif ambitieux
L’ambition de l’île d’Ouessant est de passer d’une énergie produite entièrement à partir de fioul aujourd’hui à 80% d’énergie renouvelable sur l’île en 2021. Ce projet « PHARES » (Programme d’Hybridation Avancée pour Renouveler l’Énergie dans les Systèmes insulaires) est transfrontalier. Il est issu d’un partenariat entre la région Bretagne et les comtés du Devon, du Hampshire et de Norfolk. Il est également soutenu et financé par l’Europe, via le Feder.
En 2021, deux hydroliennes supplémentaires seront installées. L’énergéticien Akuo Energy qui porte ce projet complétera le système par des panneaux photovoltaïques et des éoliennes.