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Faune & Flore 26 juin 2023

ONU : Les États membres adoptent le premier traité international de protection de la haute mer

Après plus de 15 années de discussions, les États membres de l’ONU ont finalement adopté le premier traité international visant à protéger la haute mer. Cet accord revêt une importance capitale pour contrer les menaces qui pèsent sur l’océan et sa santé, qui sont vitales pour l’humanité.

Un pas vers la préservation de l’océan

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué cette adoption. Il a déclaré que l’océan est la force vitale de notre planète. Cette décision insuffle une nouvelle vie et un nouvel espoir pour que l’océan puisse se battre. Il a qualifié cet accord d’« historique ». Cependant, la Russie a exprimé ses réserves et a pris ses distances vis-à-vis du consensus. Le pays juge certains éléments du texte « totalement inacceptables ».

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Des années de négociations

Après plus de 15 années de discussions, incluant quatre années de négociations formelles, les États membres ont finalement réussi à se mettre d’accord en mars. Deux semaines supplémentaires de négociations intenses ont été nécessaires, marquant la troisième et dernière session en un an. Depuis lors, le texte a été scrupuleusement examiné par les services juridiques. Il a été traduit dans les six langues officielles de l’ONU.

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La nécessité de protéger l’écosystème marin

Les écosystèmes marins sont menacés par le changement climatique, la pollution et la surpêche. La science a démontré l’importance de protéger l’ensemble de l’océan, qui abrite une biodiversité souvent microscopique. Il est responsable de la moitié de l’oxygène que nous respirons. Il joue un rôle crucial dans la régulation du réchauffement climatique. Notamment en absorbant une part importante du CO2 émis par les activités humaines.

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La création d’aires marines protégées

La haute mer désigne la zone au-delà des zones économiques exclusives des États. Cette zone est ituée à plus de 200 milles nautiques (370 km) des côtes. Elle n’est donc soumise à la juridiction d’aucun État. Bien qu’elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60 % des océans, elle a été négligée pendant longtemps au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques dans les efforts de protection environnementale.

Le traité propose la création d’aires marines protégées dans ces eaux internationales. Ceci en en fait l’outil clé de cet accord. Actuellement, seulement 1 % de la haute mer bénéficie de mesures de conservation. Cependant, en décembre dernier à Montréal, tous les États de la planète se sont engagés à protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030.

La voie de la ratification

Le traité sera ouvert à la signature le 20 septembre, lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. De nombreux chefs d’État et de gouvernement seront présents. Il reste à voir combien de pays décideront de le ratifier.

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Les organisations non gouvernementales estiment que le seuil de 60 ratifications nécessaires pour que le traité entre en vigueur ne devrait pas être trop difficile à atteindre. La Coalition pour une haute ambition de ce traité, dirigée par l’Union européenne et comptant déjà une cinquantaine de pays, dont le Japon, le Chili, l’Inde et le Mexique, est un pas dans cette direction. Cependant, pour les défenseurs de l’océan, 60 ratifications ne correspondent pas à l’universalité recherchée, et ils espèrent que l’élan politique qui a entouré l’adoption de l’accord ne retombera pas. Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Csaba Körösi, a plaidé en faveur de la poursuite des efforts pour protéger nos océans, notre planète et toutes les populations qui y vivent.