Découverte & Recherche • 31 mars 2021
Netflix bouleverse votre vision de la pêche
Seaspiracy est un film documentaire, produit par la même équipe que Cowspiracy: The Sustainability Secret (2014), qui montre les conséquences dramatiques de la pêche à échelle industrielle.
6 choses à retenir !
Les « prises accessoires » sont un problème colossal dans l’industrie de la pêche
Les poissons et autres espèces marines involontairement capturés lors de la pêche d’autres types de poissons est l’un des principaux problèmes mis en lumière par le film (40% des prises de pêche mondiales sont inutilisées, gaspillées, ou introuvables). Bien souvent, les prises accessoires sont rejetées à la mer mais bien souvent ces animaux meurent de traumatisme ou de manque d’oxygène très peu de temps après.
Les certifications de pêche durable ne sont pas toutes ce qu’elles laissent entendre
Si manger des poissons issus de la pêche durable semble être la bonne chose à faire, le réalisateur démontre pourtant que les labels Dolphin Safe et Marine Stewardship Council ne sont pas la garantie que les consommateurs recherchent.
Les fermes piscicoles ne sont pas beaucoup mieux
Les poissons provenant de la pisciculture sont souvent considérés comme plus écoresponsables que le poisson sauvage, car n’étant pas prélevé de la population sauvage. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que certaines espèces de poissons d’élevage sont nourris avec des granulés fabriqués à partir de poissons sauvages capturés. Aussi, le saumon d’élevage serait en réalité gris si sa nourriture n’était pas bourrée de produits chimiques qui lui donnent sa fameuse chair rose.
Les filets sont une énorme source de pollution plastique dont on parle peu
Nous avons tous conscience aujourd’hui de l’impact néfaste du plastique à usage unique sur nos océans. Mais on estime à seulement 0,03% la pollution plastique causée par les pailles ? Bien qu’ils soient rarement pointés du doigt, les filets et équipements de pêche représentent en réalité une quantité considérable de la pollution plastique de nos océans. Les conséquences sont catastrophiques pour les espèces marines, qui peuvent facilement se retrouver coincées dans ces filets de pêche.
Certaines crevettes sont pêchées par des esclaves
Vous avez peut-être entendu parler des « blood diamonds », ou diamants de sang, mais connaissez-vous les « blood shrimps », ou crevettes de sang ? Le journaliste écologiste britannique George Monbiot dénonce de terribles pratiques d’esclavage en Thaïlande pour pêcher des crevettes dans les océans. Un ancien pêcheur interviewé dans le documentaire décrit comment il a été maltraité et forcé de travailler sous la menace d’une arme, et raconte que les corps de ceux qui étaient tués étaient conservés dans des congélateurs à bord de leur navire.
Diminuer notre consommation de poisson est la seule issue
Nous pêchons, selon les estimations actuelles, 2,7 billions de poissons par an, soit 5 millions de poissons par minute. Le film documentaire, nous alerte sur l’urgence de repenser notre consommation de poisson et d’autres crustacés et fruits de mer.