Nautisme • 30 juillet 2018
Naviguer avec des enfants, conseils et astuces
[lundi conseil]
Pour passer une bonne croisière avec des enfants à bord, jetez un oeil aux astuces et conseils de ceux qui partagent leur expérience
Partir en croisière pour une semaine, un mois ou davantage avec des petits bouts nécessite quelques adaptation aux habitudes de navigation des adultes. S’adapter à leur rythme est indispensable si l’on veut qu’ils en gardent un bon souvenir et en redemandent.
Pour vous donner envie, le voyage de Clément et Marine et leurs deux filles Alice (6 ans) et Clotilde (1,5 ans)… en voilà une belle Family Voyageuse grâce à une vidéo publiée sur le site bourré d’idées et de conseils voyagefamily.com.
Effectuer de courtes navigations
Clément, skipper depuis plus 20 ans avec son épouse et leur deux fillettes, explique sur le site voyagefamily.com qu’il privilégie les navigations de 2 ou 3 heures, histoire de changer de mouillage par exemple. Delphine Fleury, collaboratrice pour le magasine Voiles et voiliers, en 2010, expliquait qu’elle préférait effectuer de longues escales et de courtes navigations. Si l’on veut ou l’on doit faire de longs trajets, on peut les faire de nuit, une fois les enfants endormis. Ils se réveillent alors le matin dans un endroit différent. Chez les plus petits, on pourra même passer pour un super-héros qui a le super pouvoir de s’affranchir du temps et de l’espace!
Emportez des jeux de voyage
Ne misez pas tout et entièrement tout sur la capacité de votre enfant à développer son imagination pour jouer. Peine perdue! Il finira par dire, d’un ton allangui: « Je m’ennnuiuiuiee… » Au moins douze fois. Emportez des jeux et quelques jouets qui ne prennent pas trop de place et qu’ils aiment. Le blog voyageetenfants.com dresse une liste par âge de jeux de voyage. Sur le blog de voyage petitsglobetrotteurs.com, leur maman a posté trois articles d’idées de jeux de voyage entre 3 et 10 ans.
Imaginez des activités nautiques autour du bateau
A bord, on peut trouver des activités. Les plus petits se verront en pirate des Caraïbes à la recherche du trésor perdu, pour les plus âgés, on peut leur proposer de les tracter (en navigation et par tout petit temps) dans l’annexe. Avec une planche de surf et un bout, on devient champion de ski nautique. Le hamac, pourquoi pas au bout du tangon de spi, peut faire une balançoire sympa. Sur le blog voilier-de-voyage, les parents conseillent de les intéresser, « s’ils le demandent », à la navigation, de leur montrer les cartes, comment fonctionne le GPS, etc. Et puis ils pourront pêcher et tenter d’apercevoir des dauphins.
Les motiver pour participer à la navigation
Delphine Fleury raconte son expérience. « Le tout est de les laisser s’approprier l’espace et prendre leur place. Le petit aime bien mouliner au winch, même quand il n’y a pas de bout dessus? Qu’il s’amuse ! La grande est fière de savoir barrer? Je ne la reprends pas toutes les cinq secondes, même si le sillage fait d’affreux zig-zags. Un bon moyen pour les intéresser : organiser des jeux, des défis, participer à leurs concours spontanés. Les navigations sont propices au perfectionnement dans l’art des noeuds, les mouillages au maniement des avirons, les nuits à l’identification des étoiles – ou à leur comptage! »
Ne rien céder sur la sécurité
Le site petitsvoiliers.com explique que « les enfants prennent plus de risques à partir de 4-5 ans et quand ils commencent à être amarinés, alors que plus petit, le danger est moindre. Investir dans des gilets automatiques pour les enfants (à partir d’un certain âge pour une question de coût) peut être une bonne solution pour qu’ils le portent tout le temps. Et ce gilet devra aussi être porté au port et au mouillage, moment ou la vigilance peut baisser ».
Un adulte dispensé de manœuvre sera désigné pour toujours le suivre dans ses déplacements. Avec des adolescents on se méfie de l’annexe. Aux apparences ludiques, elle peut s’avérer dangereuse, comme le signale le texte du blog croisiere-en-voilier. « Les jeunes marins doivent apprendre les règles de sécurité avant de se lancer à l’aventure. A la rame, on se méfiera des vents de terre qui éloignent l’esquif. Si l’annexe est motorisée, le port du coupe-circuit est obligatoire » rappelle le site d’Accastillage-diffusion.