À la une • 21 septembre 2020
Marseille réalise un recensement général au fond de la Méditerranée
Dans un contexte de post-confinement, un état des lieux des eaux du Parc national des Calanques.
Le samedi 5 septembre dernier une centaine de plongeurs bénévoles ont participé à la 17e édition de l’opération « Des espèces qui comptent ». Cette opération vise au suivi de la population de trois espèces protégées et emblématiques de la Méditerranée : la grande nacre, le corb et le le mérou brun.
Organisé par le Comité départemental de la Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins (FFESSM), avec le soutien du Parc national des Calanques et des villes de Marseille et de Cassis, ce recensement s’impose comme la plus grande opération de science participative en mer, organisée en France.
L’année passée, ces plongées avaient permis de récolter des indices sur la dynamique florissante des populations de mérous et de corbs dans les eaux du plus grand parc national périurbain d’Europe.
Ce début de mois de septembre, était l’occasion d’observer les effets bénéfique de la période de quiétude exceptionnelle liée au confinement qui a considérablement réduit le nombre de visiteurs. Mais aussi, observer l’impact du retour massif des touristes post-confinement, dont le comportement a souvent été pointé du doigt.
Le Parc national des Calanques cherche également à produire des indicateurs sur la santé des espaces marins vis-à-vis de la présence humaine et du réchauffement climatique. Dans cette optique, le Parc travaille activement sur le projet européen MPA Engage dont l’objectif est d’aider les aires marines protégées à faire face au réchauffement climatique.
Enfin, la plongées de septembre était également l’occasion d’évaluer le préjudice écologique que peut avoir le braconnage sur les écosystèmes marins. La dernière condamnation datant de mars 2020 avait estimé le montant des dommages et intérêts en se basant sur les données chiffrées du Parc.