Faune & Flore • 1 juin 2022
L’orque bloquée dans la Seine a été retrouvée morte
Repérée il y a quelques jours dans l’estuaire de la Seine, l’orque qui paraissait désorientée a été retrouvée morte lundi dans la matinée a déclaré Sea Shepherd France. Le corps va être ramené pour autopsie mais des experts de la faune sauvage avaient déjà constaté que le cétacé semblait en souffrance.
Quelles solutions ont été envisagées ?
Les autorités accompagnées de spécialistes ont essayé d’éloigner et de guider l’orque mâle de 4 mètres de long vers la mer en recourant aux stimuli sonores puisque les facultés motrices et sensorielles des cétacés sont liées à l’ouïe. Des vétérinaires, experts de la faune marine ainsi que des drones avaient déjà relevé des lésions sur des différents endroits du corps de l’orque.
Après qu’on ait repéré le corps sans vie du cétacé, les autorités ont prévu une opération de remorquage pour permettre aux biologistes et vétérinaires de procéder à l’autopsie du mammifère marin et déterminer à la fois les causes probables de son errance et celles de sa mort.
Les autorités veulent empêcher tout rassemblement autour de la carcasse du cétacé mais aussi éviter qu’elle soit percutée par un navire, ce qui mettrait en danger l’autopsie ultérieure.
La préfecture avait décidé avant qu’on ne trouve lundi matin l’orque morte, de procéder à l’euthanasie puisque les tentatives de rediriger vers la mer l’animal avaient échoué et que visiblement, ce dernier manifestait de la souffrance de différentes manières (cris de détresse…).
Les causes probables
Si de nombreux spécialistes de la faune marine parlent d’une pollution sonore qui perturbe et désoriente de nombreux cétacés, ils vont jusqu’à parler d’une « cacophonie » due aux trop nombreuses activités humaines (explosions sismiques, activités pétrolières, plateformes offshore…), on ne peut pas à ce stade se prononcer sur la cause exacte de la « dérive » de l’orque.
Certains scientifiques ont suggéré, vu l’état apathique du cétacé qu’il était atteint de mucormycose. Il s’agit d’une maladie touchant le derme et l’épiderme de l’animal immuno-déprimé. Maladie contagieuse qui est liée à des champignons se retrouvant dans l’environnement du mammifère marin, elle impacte les organes vitaux comme les reins, les poumons, le cœur mais aussi le cerveau. Cela peut donc expliquer la raison pour laquelle, l’orque ne réagissait pas aux stimuli et n’a donc pu retrouver le chemin de l’océan.
Au-delà de ce fait particulier, le nombre de cétacés (baleines, rorquals, orques…) qui se retrouvent soit bloqués dans des estuaires, rivières (comme un baleineau sur la Tamise) se multiplie. On voit aussi des cétacés échoués sur les plages sans que ceux-ci ne présentent des signes de maladie. Il y a naturellement l’échouage dû à des techniques de prédations (un dauphin voulant échapper à une orque…) mais une autre cause apparaît sur le plan mondial : les activités humaines sans prise en compte de l’environnement marin. La surpêche, la pollution ou encore des techniques de pêche ne respectant pas la faune marine…sont à l’origine de très nombreux cas d’échouage.