Faune & Flore • 31 janvier 2019
L’insoupçonnable beauté du ver de mer tubicole en Méditerranée
Le fond sous-marin recèle de beautés insoupçonnées comme ce ver marin pris en flagrant délit de grâce par un plongeur nocturne
Les plongeurs se trouvent aux premières loges des splendeurs sous-marines. Des ressources d’une beauté insoupçonnée même de la part d’animaux a priori pas les plus séducteurs.
Le panache de ses filaments
Le plongeur photographe Sylvain Coudougnan ramène de ses escapades nocturnes dans les fonds sous-marins une magnifique photographie d’un ver de mer. A priori pas glamour, le ver. Passons outre les préjugés. « Le Spirographe de méditerranée est un ver tubicole. Le panache de filaments que nous voyons ici constitue les branchies de l’animal, qui se rétractent à l’intérieur du tube à la moindre alerte » écrit sur sa page Facebook à propos de sa photo.
À 40 mètres de profondeur
Le spirographe est formé d’un tube long et souple d’environ 60 cm. Il vit à 40 mètres de profondeur. Selon le réseau Doris, de la Fédération des sports sous-marins, cet animal « colonise les fonds rocheux mal éclairés mais aussi les fonds meubles, les sables et les vases des zones portuaires aux eaux riches en matière organique et en plancton. Il se place souvent dans les zones de fort courants. »
Implantation accidentelle en Australie
« En 1965, elle a été introduite accidentellement en Australie, dans le sud-est, probablement à partir des eaux de ballast d’un bateau. Depuis, elle a colonisé toutes les côtes tempérées froides sud australiennes et la Tasmanie. Aujourd’hui, le spirographe a été également observé en Nouvelle-Zélande, à Java (Indonésie) et au Brésil » précise le réseau Doris.