Économie • 15 novembre 2018
L’Etat autorise deux parcs éoliens à Dieppe et Noirmoutiers
Les deux projets d'éolien en mer ont reçu l'autorisation d'exploiter. La production d'électricité des parcs jumeaux devrait débuter en 2021
La Seine-Maritime et la Vendée seront les pionnières. Le gouvernement vient d’autoriser les deux projets de parcs éoliens. L’annonce est parue mardi, au Journal officiel.
Les deux projets sont, en partie, portés par Engie (ci-dessous une vidéo explicative du projet produite par les sociétés d’exploitation).
Le parc éolien de Noirmoutier/Île d’Yeux
Le parc éolien sera situé à 11,7 km de Port Joinville et 16,5 km de l’Herbaudière. Il comptera 62 éoliennes de 8MW. Elles seront implantées sur une profondeur de fond marin variant de 19 mètres à 36 mètres. Le parc devrait produire en moyenne 1.900 gigawattheures (GWh) d’électricité par an. Cela correspond à la consommation annuelle de 790.000 personnes, soit plus que le nombre d’habitants de la Vendée (674.000). La société Eoliennes en mer îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) porte le projet.
Le parc éolien de Dieppe/Le Tréport
Le parc normand est porté, lui aussi, en partie par Engie, exploité par la société Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport (EMDT). Il comportera, comme son jumeau, 62 éoliennes d’une puissance unitaire de 8 MW. Le parc éolien sera situé à 17 km de Dieppe et 15,5 km du Tréport. Les éoliennes se trouveront sur une profondeur de fond marin variant de 14 mètres à 24 mètres. Avec une puissance totale de 496 MW, le parc devrait produire en moyenne 2.000 GWh par an, ce qui représente la consommation électrique annuelle d’environ 850.000 personnes, soit environ les deux tiers de la population de Seine-Maritime.
Des protestations
Les deux projets ont rencontré des opposants. A Noirmoutier, une page Facebook « Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu » compte 967 personnes.
A Dieppe, le Parc naturel marin des estuaires picards et la mer d’Opale a émis un avis défavorable en raison de « manquements dans l’approche du porteur de projet ». En février 2018, l’Agence française pour la biodiversité, un établissement public de l’État présidé par Philippe Martin (ancien ministre de l’environnement sous François Hollande), a rendu un avis conforme favorable avec réserves. Le conseil d’administration de l’agence a enregistré 25 voix pour le projet, sept contre et deux abstentions parmi ses membres.
Les énergies marines renouvelables investissent
Lors des Assises Nationales des Energies Marines Renouvelables (EMR), l’Observatoire des Énergies de la Mer annonçait que le secteur investit 150 millions d’euros. En 2017, les EMR représentent plus de 2.600 emplois en France soit une croissance de 26%.
2018 est en outre une année charnière pour la filière doit prendre le tournant de l’éolien flottant.