Découverte & Recherche • 15 janvier 2019
Les scientifiques cherchent de nouvelles bactéries sur le littoral atlantique
A Bordeaux, une étude recherche des bactéries jusqu'alors inconnues et présentes sur le littoral sud-atlantique
Des chercheurs bordelais tentent de mieux connaître les nouvelles bactéries, celles qui résistent aux antibiotiques. Le quotidien Sud Ouest annonce que des bactéries antibiorésistantes ont déjà été trouvées sur des mammifères marins échoués ou des tortues. L’équipe de scientifiques analyse donc des poissons, du sable et des sédiments du littoral sud-atlantique.
Le milieu marin touché
Jusque dans les années 2000, les bactéries résistantes aux antibiotiques restaient confinées dans les hôpitaux. Or, depuis quelques années, on commence à trouver des traces de ces bactéries dans le milieu naturel et marin. » Le Gefma (Groupe d’études sur la faune marine aquitaine) a lancé l’alerte à propos de « parasitoses étonnantes » identifiées sur des animaux échoués, des mammifères marins ou des tortues » explique le quotidien Sud Ouest.
Une étude régionale
Le laboratoire bordelais Aquitaine Microbiologie, chargé de cette étude, mène donc des analyses d’échantillons de poissons, de sable et de sédiments. Médecin et chercheurs de l’Université de Bordeaux se penchent également sur la problématique. La Région Nouvelle-Aquitaine a donc mis en place une étude, intitulée Aqui-Litt. « Jusqu’en 2020, Aquitaine Microbiologie analysera un large panel d’échantillons prélevés sur le littoral aquitain: eaux de rivage, fonds marins, algues, espèces marines (poissons, invertébrés, …), sable, animaux d’élevage (ovins, bovins)… Les données collectées seront représentées sous la forme d’une carte, qui sera corrélée à des relevés hospitaliers. Ce premier état des lieux pourra déboucher sur un suivi à long terme du littoral Aquitain » annonce le laboratoire.
De Bayonne à La Rochelle
Le laboratoire analysera des échantillons de l’univers marin sur six zones:
- Bayonne,
- Saint-Girons,
- Arcachon,
- Bordeaux/estuaire de la Gironde,
- île d’Oléron
- La Rochelle.
Pour le moment, aucune conclusion n’est avancée. Les premiers résultats sont « rassurants » affirment les chercheurs. « On peut seulement dire que les fonds marins les plus éloignés sont relativement ‘‘propres’’ et que le gradient de contamination des milieux littoraux est corrélé aux activités humaines« , synthétise la directrice du laboratoire dans les colonnes de Sud Ouest.