Environnement • 9 novembre 2018
Les palourdes disparaissent de l’Etang de Berre asphyxié
La préfecture a ordonné l'interdiction de la pêche à la palourde. Les défenseurs exigent l'ouverture de l'étang pour apporter de l'eau marine
La pêche à la palourde est interdite sur l’Etang de Berre. La préfecture l’a confirmé fin octobre. Pour autant, la mesure ne sera pas suffisante pour sauver l’espèce. Sur l’étang situé entre Marseille et Avignon, le mollusque était emblématique. Elus et associations viennent d’interpeller le ministre de la Transition écologique, François de Rugy.
La palourde étouffe à cause de la centrale
« Les comptages confirment la quasi disparition des palourdes » affirme la préfecture des Bouches-du-Rhône dans un communiqué de presse. Le mollusque est régulièrement et depuis des années asphyxié par les rejets d’eau douce de la centrale EDF. Les coquillages, qui font la fierté de générations de pêcheurs, vivent dans l’eau salée. Salée et non polluée si possible. Or, l’étang s’est révélé être alimenté par de l’eau douce de rejetée par la centrale et pollué aux nitrates, selon nos confrères de La Provence. En outre, l’été a été trop chaud.
Levée de boucliers unanimes
Réunis au sein du Groupement d’Intérêt Public pour la Réhabilitation de l’étang de Berre (Gipreb), élus et associations viennent de demander de l’aide au ministre de la Transition écologique, François de Rugy. » Les conséquences économiques sur le territoire sont directes : une centaine de pêcheurs professionnels se sont vus privés d’une activité économique (la pêche à la palourde). L’activité économique liée aux loisirs de proximité a également été durement touchée (restauration, location de bateau de plaisance, sports nautiques, baignade…). »
Ils demandent audience auprès du ministre.