Nautisme • 21 novembre 2024
Les manœuvres clés de la navigation à la voile
Le Vendée Globe est parti le 10 novembre depuis les Sables d’Olonne. Nous profitons de l’engouement autour de cette course mythique, pour dresser la liste des manœuvres qu’il est impératif de maitriser pour naviguer à la voile.
Le virement de bord : changer de direction face au vent
Le virement de bord est l’une des manœuvres les plus courantes en voile. Il consiste à changer de direction en passant la proue du bateau face au vent. Cette manœuvre est essentielle lorsque l’on doit naviguer contre le vent, une technique appelée le louvoyage.
Lors du virement de bord, l’équipage doit être parfaitement synchronisé. Le barreur doit guider le bateau pour le faire passer face au vent, et les voiles doivent être rapidement réajustées pour permettre au bateau de prendre un nouveau cap. En compétition, lors d’une régate, chaque virage doit être effectué avec précision pour maintenir la vitesse et l’orientation du bateau.
L’empannage : la manœuvre par l’arrière
L’empannage est une autre manœuvre clé que les marins doivent maîtriser, mais elle est plus délicate que le virement de bord. Contrairement à ce dernier, l’empannage consiste à passer la poupe du bateau face au vent. Bien que ce changement de direction soit similaire, il comporte des risques, notamment en raison du mouvement brutal de la bôme, qui peut basculer violemment d’un bord à l’autre.
Une gestion minutieuse de cette manœuvre est donc essentielle, surtout en mer ouverte, où les conditions peuvent rapidement devenir instables. Le skipper et son équipage doivent être extrêmement vigilants et capables de réagir rapidement pour assurer la sécurité du bateau et éviter les accidents.
Abattée et lofer : ajuster la trajectoire pour gagner ou ralentir
Les manœuvres d’abattée et de lof permettent aux skippeurs d’ajuster leur trajectoire par rapport au vent, en fonction des conditions et des besoins de la course.
Abattée : s’éloigner du vent pour gagner en vitesse
L’abattée consiste à s’éloigner du vent en relâchant légèrement les écoutes pour permettre aux voiles de s’ouvrir. Cette manœuvre est utilisée pour accélérer et prendre un cap plus vent arrière. Dans le contexte du Vendée Globe par exemple, elle permet aux skippers de récupérer de la vitesse et de maximiser leur performance.
Lofer : se rapprocher du vent pour mieux contrôler la vitesse
À l’inverse, lofer permet de se rapprocher du vent en resserrant les écoutes. Cette manœuvre est utilisée pour ralentir ou stabiliser le bateau, notamment lorsqu’il faut mieux contrôler la vitesse ou remonter vers un cap spécifique. Un skipper expérimenté saura ajuster la voile pour équilibrer la vitesse et la direction du bateau en fonction des conditions météorologiques.
Se mettre à la cape : prendre une pause en toute sécurité
Sur un bateau en course, il peut arriver que les conditions deviennent trop difficiles pour avancer en toute sécurité. Dans ces moments-là, se mettre à la cape est une manœuvre cruciale. Elle consiste à stabiliser le bateau en l’orientant face au vent et en réglant les voiles pour minimiser le mouvement du bateau. Cela permet de s’arrêter temporairement pour se reposer, se protéger des intempéries ou résoudre un problème technique.
Dans le cadre du Vendée Globe, cette manœuvre peut être un véritable atout pour gérer les conditions extrêmes et préserver l’intégrité du bateau et de l’équipage.
Prise de ris : s’adapter aux vents forts
La prise de ris est une technique essentielle lorsqu’il faut faire face à des vents violents. Il s’agit de réduire la surface des voiles pour éviter qu’elles ne subissent trop de pression. En rabattant partiellement la grand-voile, le skipper peut mieux contrôler le bateau et assurer sa stabilité dans des conditions difficiles.
Lors du Vendée Globe, cette manœuvre est primordiale pour garantir la sécurité du bateau lorsque les vents soufflent fort, en particulier dans les zones où les tempêtes sont fréquentes.