Économie • 30 mai 2018
L’enjeu de calculer le poids réel de la plaisance en France
Les acteurs du nautisme français mettent en place une étude pour mieux connaître le poids du secteur nautique en France
Aujourd’hui, aux Assises du nautisme, si le poids de la plaisance n’a pas été remis en cause, c’est tout le monde du nautisme qui doit être réellement calculé pour qu’une prise de conscience s’opère. Jean-François Fountaine, président de la communauté d’agglomération de La Rochelle cadré le débat: « le nautisme France est regardé pour ses courses athlètes, ses courses, ses bateaux mais l’objectif doit être la prise de conscience de cette force diversifiée de la part de ses acteurs. » Les acteurs du nautisme ne disent pas le contraire: ils doivent eux-même savoir ce que pèse leur activité de manière à mieux le faire savoir auprès des décideurs et du grand public. Une manière aussi de peser davantage dans les lieux de prise de décisions.
Bientôt un Observatoire du nautisme en France
Yves Lyon-Caen, président de la Confédération du nautisme et de la plaisance a annoncé qu’une étude est mise en place dans les régions littorales afin de connaître le poids économique du secteur du nautisme en France. La Bretagne estime que les chiffres, calculés sur la base des entreprises dont le coeur de métier est entièrement nautique, peuvent être triplés pour parvenir à une estimation de la réalité.
« L’enjeu reste de faire prendre conscience de la pleine mesure de ce que pèse le monde du nautisme et de la plaisance, affirme Yves Lyon-Caen. »
On sait clairement qu’aujourd’hui (2016), le nautisme pèse
- 4,6 milliards de chiffre d’affaires,
- 40.150 emplois,
- 5.400 entreprises
- 400 ports de plaisance
Ces chiffres proviennent des entreprises à activité totalement nautique. « Mais il existe aussi des entreprises avec une activité nautique partielle (ameublement, transport, inox…), poursuit Yves Lyon-Caen. En Bretagne, on estime que, activité dérivée prise en compte, le secteur pèse 16 milliards d’euros et compte 120.000 emplois. Le coefficient multiplicateur est de 3,5 mais la situation peut être différente selon les régions. »
Afin de vérifier ces chiffres, la Confédération du nautisme et de la plaisance lance une enquête, avec la Direction générale des entreprises, pour développer une méthodologie que les grandes régions littorales pourront utiliser. « Pays de Loire et Occitanie viennent de démarrer cette étude. Nouvelle-Aquitaine et Paca sont en train d’y réfléchir. » L’étape suivante sera de mettre en place un Observatoire du nautisme en France.
G. R.