Dossier • 14 août 2019
Le surf, sport olympique pour Tokyo 2020 !
Ce sport sera présent pour la première fois de l’histoire aux Jeux Olympiques !
Tokyo 2020 : un événement sportif et humain qui restera inscrit dans les annales du surf, puisque ce sport pratiqué sur les cinq continents sera présent pour la première fois de l’histoire aux Jeux Olympiques. Et c’est avec passion, détermination et professionnalisme que les athlètes se préparent, espérant décrocher le sésame et participer à cette session qui, gageons-le, sera d’anthologie. Zoom sur ces sportifs de haut niveau qui se frotteront aux tubes japonais entre le 24 juillet et le 9 août 2020.
Des pionniers aux qualifiés : histoire d’une passion pour la glisse
La décision tant attendue des aficionados a été prise par le Comité International Olympique le 3 août 2016 à Rio de Janeiro : le surf sera présent lors des Jeux Olympiques de 2020 en tant que sport additionnel. Vive émotion qui étreint les passionnés de cette discipline, pratiquée depuis le XVème siècle à Hawaï, et qui a gagné peu à peu tous les continents. En France, c’est dans les années 50 que les « tontons surfeurs » se sont adonnés à cette discipline sur le spot de la Côte des Basques à Biarritz. Malgré son immense succès, le surf a su conserver l’esprit des pionniers, animé par des valeurs humaines et écologiques très fortes.
A l’occasion de cette compétition, ce sont pas moins de vingt hommes et vingt femmes qui concourront pour décrocher le podium tant convoité. Les qualifications se déroulent en plusieurs étapes, et sont étroitement liées aux différentes compétitions internationales auxquelles participent les meilleurs athlètes. Ainsi, les Jeux Panaméricains organisés à Lima du 26 juillet au 11 août 2019 délivreront deux places pour les jeux (un homme et une femme). La World Surf League 2019 accordera quant à elle des places pour dix hommes et huit femmes. Cette compétition qui a démarré en mars dernier s’achèvera en décembre prochain. Les ISA World Surfing Games 2019 délivreront quatre places pour les hommes et quatre places pour les femmes de chacun des quatres continents Europe, Asie, Afrique et Océanie lors de la compétition qui a débuté en avril et qui s’achèvera en septembre prochain. Enfin, les huit derniers billets seront distribués lors des ISA World Surfing Games 2020 dès avril prochain. A noter que le pays organisateur, le Japon, dispose de deux places d’office, courtoisie accordée en cas de non qualification du pays dans le cadre des différentes compétitions.
Et marquer l’histoire du surf…
D’ores et déjà, la compétition fait rage entre ces athlètes qui rêvent de braver les éléments salés lors de ces jeux exceptionnels. Les premiers résultats sont tombés, ouvrant la voie vers la qualification aux heureux vainqueurs des différentes compétitions.
Pour la France, ce sont Jérémy Flores (16ème mondial) et Michel Bourez (11ème mondial) chez les hommes, et Johanne Defay (10ème mondiale) chez les femmes, qui sont pour l’heure virtuellement qualifiés pour porter le drapeau tricolores. Une place reste à délivrer, peut-être pour la girondine Justine Dupont !
Jérémy Florès
Né sur l’île de la Réunion en 1988, Jérémy Florès a posé pour la première fois ses pieds sur une planche à l’âge de trois ans. Plus jeune surfeur à s’être qualifié parmi l’élite, champion d’Europe en 2005, il remporte en 2010 le tournoi WCT Pipeline Master à Hawaï, battant Kelly Slater en demi-finale.
Michel Bourez
Né en 1986 en Polynésie française, Michel Bourez devient champion d’Europe en 2006. Cinquième au classement général lors du Championship Tour en 2014, il remporte ensuite en 2016 le Billabong Pipe Masters après avoir éliminé l’immense John John Florence.
Johanne Defay
Johanne Defay a démarré le surf à l’âge de huit ans sur l’île de la Réunion. Championne d’Europe junior dès 2008, elle se qualifie en 2013 pour le Championship Tour parmi l’élite mondiale.
Justine Dupont
Originaire de Bordeaux, Justine Dupont devient à l’âge de quinze ans vice-championne du monde de longboard, exploit qu’elle renouvelle en 2019. Passionnée de grosses vagues, elle se partage entre compétitions et chasse aux éléments déchaînés.
Pour les Etats-Unis, ce sont Kolohe Andino et John John Florence qui sont en tête ; cependant, JJF, blessé au genou en juin à Rio, est forfait pour la saison, et pourrait perdre sa place au profit du légendaire Kelly Slater, troisième américain du classement mondial actuel… Chez les filles, Carissa Moore et Lakey Peterson sont bien placées pour partir au Japon en juillet prochain, laissant pour l’instant de côté la toute jeune et talentueuse Caroline Marks, troisième américaine.
Kolohe Andino
Né en 1994, le Californien Kolohe Andino démarre la compétition en 2011. Il décroche de nombreux podiums sur les différentes compétitions organisées en France, aux Etats-Unis, au Brésil, en Australie et au Portugal.
John John Florence
Né à Honolulu en 1992, John John Florence démarre le surf à l’âge de trois ans, et démontre alors des capacités exceptionnelles. Il fait aujourd’hui partie des surfeurs les plus talentueux du monde. Il accède au titre de champion du monde en 2016 et en 2017.
Kelly Slater
Légende du surf, Kelly Slater est né en 1972 en Floride. Avec onze titres de champion du monde, dont le dernier en 2011, et cinquante-trois victoire en WCT, il marque l’histoire du surf avec son style rapide et équilibré.
Carissa Moore
Née à Honolulu en 1992, Carissa Moore démarre le surf très tôt. A l’âge de six ans, elle fait de la compétition, et trouve même un sponsor l’année suivante ! Elle accède au titre de championne du monde en 2011.
Les Australiens Ryan Callinan, Julian Wilson chez les hommes et Sally Fitzgibbons et Stephanie Gilmore chez les femmes sont également en bonne place.
Stephanie Gilmore
Née en 1988 en Australie, Stephanie Gilmore commence à surfer à l’âge de dix ans. Elle devient championne du monde en 2007. C’est la première surfeuse à remporter le titre lors de sa première année de participation.
Les Brésiliens Filipe Toledo, Italo Ferreira chez les hommes et Tatiana Weston-Webb et Silvana Lima chez les femmes sont en lice pour goûter aux vagues nippones en 2020.
Filipe Toledo
Né en 1995 dans l’état de Sao Paulo au Brésil, Filipe Toledo est réputé pour son talent sur les petites vagues. Il fait partie de la « Brazilian Storm », nouvelle génération de surfeurs brésiliens ultra doués.
Quant au Japonais Kanoa Igarashi, il devrait selon toute vraisemblance représenter son pays, et suscite de nombreux espoirs en surfant à domicile.
Kanoa Igarashi
Né en 1997 à Santa Monica de parents japonais, Kanoa Igarashi commence à surfer à l’âge de trois ans. A partir de 2018, il représente le Japon en vue des Jeux Olympiques de 2020.