Économie • 13 octobre 2020
Le risque d’une guerre de l’eau
Stress hydrique et situation alarmante.
Les statistiques sont alarmantes. Près du quart de la population mondiale est exposé à un risque de stress hydrique extrême. Trois zones sont surexposées : le Moyen-Orient, l’Inde et le Mexique selon le World Resources Institute. En 2019, le Forum économique mondial a classé ce phénomène comme l’un des plus grands risques mondiaux : le risque d’une guerre de l’eau.
Qu’est-ce que le stress hydrique ?
Pour faire simple, le stress hydrique est une pénurie d’eau. Ce qui signifie que la demande en eau est supérieure aux ressources en eau disponibles. C’est aussi le cas lorsque la qualité de l’eau en limite l’usage.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le stress hydrique comme la disponibilité en eau par habitant et par an inférieure à 1. 700 m3. La France offre de 2.500 à 6.000 m3 d’eau par jour à chacun de ses habitants.
Les pays d’Afrique, de l’Asie, du Moyen-Orient et du Proche-Orient sont considérablement touchés par ce phénomène.
Le stress hydrique ne plane pas exclusivement sur les pays chauds. Le gel peut bloquer l’accès à l’eau dans les pays froids.
Les Nations-Unies prédit que les deux-tiers de la population mondiale seront touchés par le stress hydrique en 2025.
Quelles sont les pratiques qui aggravent la sécheresse ?
À côté des causes naturelles comme la modification des régimes climatiques, c’est-à-dire inondations ou sécheresse, les principales causes du stress hydrique sont liées à l’interférence humaine avec le cycle de l’eau.
La demande mondiale en eau ne cesse de croître pour plusieurs raisons : l’augmentation de la population mondiale, les changements des modes de consommation, l’amélioration du niveau de vie.
Des pratiques telles que la déforestation par l’Homme, l’agriculture irriguée, l’accroissement de la pollution, les gaz à effet de serre et le gaspillage de l’eau accélèrent le phénomène.
Quelles solutions existent ?
Pour prévenir le stress hydrique, des solutions existent :
– Éviter de gaspiller l’eau. Des mesures de restriction sont prises sous forme d’arrêtés « Sécheresse ». Ces mesures varient en fonction du degré d’alerte et s’adaptent aux différents usagers : domestique, industriel et agricole.
– Créer des plans globaux de gestion de l’eau qui prendraient en considération l’ensemble du cycle de l’eau depuis sa source jusqu’à sa distribution.
– Mettre en œuvre des méthodes de récupération et de traitement de l’eau de pluie.
– Mettre en place des méthodes de traitement de l’eau de mer.