Environnement • 6 février 2020
Le réchauffement climatique a-t-il des avantages ?
Le réchauffement climatique a des conséquences désastreuses sur l’environnement. Mais ce phénomène ne comporte-t-il pas quelques points positifs, notamment pour l’économie des grandes puissances mondiales ?
Nous vous proposons ici une analyse à contre-courant, qui mettra en lumière les plus gros avantages du réchauffement climatique. Le but de l’opération ? Comprendre pourquoi certains gouvernements tardent à mettre en place des mesures concrètes pour lutter contre ce fléau.
Réchauffement : une aubaine pour les viticulteurs
Grâce à l’accroissement de la température de l’air, il est désormais possible de faire pousser certains végétaux à des endroits jadis trop froids ou pluvieux pour cela. L’industrie du vin est l’une des grandes bénéficiaires de ce phénomène, car la vigne est très sensible au froid.
Dans le sud de l’Angleterre, par exemple, les domaines viticoles se multiplient, avec de gigantesques domaines tels que Rathfinny Wine Estate, où 91 hectares de vigne ont déjà été plantés depuis 2010.
Le climat et la route de la soie polaire
En 2013, le président de la République Populaire de Chine, Xi Jinping, a initié un vaste plan d’investissement nommé « les nouvelles routes de la soie ». Son ambition ? Faciliter les échanges commerciaux entre la Chine, l’Europe, et l’Afrique.
L’une de ces « nouvelles routes de la Soie » en cours de développement est la « route de la Soie polaire ». Elle permettra à la Chine, grâce à la fonte des glaces dans l’Arctique, d’acheminer des marchandises et du pétrole vers l’Europe en passant par l’Alaska, le Groenland et l’Islande. Le gouvernement chinois prévoit d’investir plus de 1 000 milliards de dollars dans ce projet.
La Russie à la conquête de l’Arctique
La Chine n’est pas la seule grande puissance qui profite de la fonte des glaces pour dynamiser son économie. En effet, la Russie a déjà entrepris la mise en place d’une route maritime pour relier l’est du pays à l’Europe en passant par le détroit de Béring, ce qui était jusqu’alors impensable.
L’itinéraire a été pratiqué une première fois par l’armateur danois Maersk en 2018, avec un porte-conteneurs chargé de poissons et d’appareils électroniques coréen. Il n’est toutefois empruntable que durant les trois mois les plus chauds de l’année. C’est pour cette raison qu’en 2019, un puissant brise-glace nucléaire russe a été acheminé vers le Pôle Nord. La Russie compte ainsi ouvrir la voie à des cargos ainsi qu’à des méthaniers (navires transportant du gaz) qui, d’ici la fin de la décennie 2020, pourraient traverser l’Arctique toute l’année.