Environnement • 3 juillet 2020
Le Manta, bateau dévoreur de plastique
Zoom sur le Manta, ce projet écologique d'envergure !
The SeaCleaners et Yvan Bourgnon ont comme projet de nettoyer les océans. Pour ce faire, le Manta, bateau véritable dévoreur de plastique, sera construit entre 2022 et 2024. Il collectera les macros-déchets, tout en valorisant les énergies renouvelables.
Zoom sur ce bateau hors du commun, sa conception, ses combats, ses projets.
L’association The SeaCleaners
Le Manta est un projet de l’association The SeaCleaners, dont Yvan Bourgnon est le président. Elle existe depuis 2016 et part du postulat que chaque minute 15 tonnes de déchets plastiques sont déversés dans les océans. C’est évidemment une catastrophe écologique mondiale, qu’il faut combattre et sur laquelle il faut alerter !
Avant même que la législation évolue, l’association compte agir en un cercle vertueux permettant d’éveiller les consciences de chacun en donnant des résultats concrets et visibles. C’est dans ce cadre qu’intervient le projet du bateau Manta, une démarche humaine, écologique, économique planétaire.
Le Manta, un bateau hors du commun
Géant des mers, ce navire hauturier pourra collecter et traiter en flux continu les macros-déchets flottant à la surface des mers. Il mènera donc des missions scientifiques. Il sera construit par le biais d’une technologie innovante et écologique. Catamaran en acier long de 55 mètres, il sera équipé de 4 gréements, 2 éoliennes, des panneaux solaires et des hydroliennes.
La construction du Manta doit commencer début 2022, pour un budget de 35 millions d’euros. Un tiers de la somme est déjà réunie, grâce à des mécènes privés. Il sera maniable, pourvu d’un grand rayon d’action lui permettant d’intervenir dans des zones fortement polluées, y compris suite à une catastrophe climatique ou naturelle. 5 scientifiques analyseront les déchets en direct à son bord.
La collecte efficace sera faite par des collecteurs situés entre les coques du navire. Elle ramenera rapidement son chargement vers une unité de tri manuel.
Valoriser les énergies renouvelables
Afin de faire plus que de la simple « collecte » de déchets, le navire a pour but de transformer le plastique en énergie dont il a besoin à bord. Ainsi, 90 à 95% de ces déchets seront consommés directement (après l’analyse faite par les scientifiques).
Entre les collectes, les navigants accosteront sur terre afin de sensibiliser les populations, les industries, les associations. En outre, il se murmure qu’à l’avenir de plus petits « Manta » pourront voir le jour sur les fleuves.
La crise sanitaire n’a que très peu ralenti les projets de ce géant des mers, qui devrait tenir les délais annoncés avant son départ. Ce dont se réjouit le célèbre président de l’association, ému par les personnes sensibles à l’écologie qu’il a rencontrées, impatientes de voir le résultat.
Des tests concluants
Afin de faire quelques tests avant la construction du Manta, un bateau de 6 mètres a permis, en 2019, de collecter des déchets pour mettre au point les tapis roulants placés entre les coques.
Il est à noter que The SeaCleaners emploie à ce jour 23 salariés, et se renforce de 700 bénévoles.