Environnement • 26 septembre 2020
Le danger de l’élévation du niveau de la mer
Le niveau de la mer s’élève de manière inquiétante. De tous les scénarios que les scientifiques ont envisagés, c’est probablement le pire qui va se produire. C’est une première. Les scientifiques envisageant toujours le pire « au cas où » mais, en principe, il ne se produit jamais.
Faisons un rappel des raisons de la hausse du niveau de la mer, et voyons les prévisions des scientifiques. Quel sera l’impact de cette élévation, sur les villes côtières notamment ?
Les raisons de cette inquiétante élévation
Partout dans le monde, notamment en Antarctique et au Groenland, les glaces et glaciers fondent à des vitesses de plus en plus impressionnantes. Tout cela est bien entendu la conséquence du réchauffement climatique.
Depuis que la fonte des glaces est surveillée par des satellites, soit depuis les années 1990, le niveau de la mer a monté de 10,6 millimètres pour le Groenland, et de 7,2 millimètres pour l’Antarctique. En moyenne sur la planète, les mers et océans montent de 4 millimètres par année.
Le niveau moyen des océans a donc augmenté, depuis un siècle (donc seulement 100 ans) de plus de 20 centimètres ! Et les prévisions parlent d’une accélération de cette élévation pour le siècle qui arrive.
Les prévisions inquiétantes à l’horizon 2100
Auparavant, ce n’était « que » l’expansion thermique qui donnait ce résultat aux mers et océans. Autrement dit le volume d’eau augmentait car sa température augmentait. Or, depuis 5 ans, c’est la fonte des glaces polaires et des glaciers qui est la cause principale de cette montée des eaux.
Avec la fonte des calottes polaires, la prévision de l’élévation du niveau de la mer est de 17 centimètres supplémentaires d’ici 2100 ! Ce qui entrainera probablement de très grands dangers pour de nombreuses populations, notamment sur les villes côtières.
On estime à 16 millions le nombre de personnes qui pourraient être impactées par ces événements désastreux, notamment à cause des inondations qui vont devenir plus nombreuses et plus violentes.
Un impact dévastateur sur les villes côtières
En France, les résultats sont différents d’une région à l’autre. C’est en Polynésie française que les taux sont les plus forts depuis 60 ans, avec une moyenne de 2,9 millimètres par année. Ils sont de 2 millimètres en Nouvelle-Calédonie, et dans la moyenne pour l’île de la Réunion.
En Métropole, les marécages du port de Brest et de la rade de Marseille aident à retracer le niveau moyen de la mer depuis le 19ème siècle. L’accélération est présente également dans ces secteurs, tout comme dans le pertuis charentais.
Les villes côtières vont être exposées aux cyclones, tempêtes et inondations. Et il faut savoir que 23% de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres des côtes ! Et 13 des 20 plus grandes villes de la planète sont portuaires.
Les risques sont multiples : fragilisées par l’urbanisation, la croissance démographique et l’affaissement de la croûte terrestre, ces villes sont tout simplement en sursis. Parmi ces 20 villes, 17 sont en pleine expansion, et en particulier situées en Asie du Sud-Est. Certaines pourraient totalement disparaitre.