Dossier • 4 août 2019
L’Apron du Rhône en danger critique d’extinction
L’apron du Rhone fait partie des espèces en danger critique d’extinction. Explication !
Extrêmement sensibles aux changements de son environnement, l’Apron du Rhône, un poisson d’eau douce, est aujourd’hui gravement menacé d’extinction. Explication.
Mode de vie
L’Apron du Rhône, ou Zingel Asper, est un poisson d’une vingtaine de centimètres, évoluant exclusivement dans les eaux douces du fleuve dont il porte le nom. Ce poisson a la particularité de vivre principalement la nuit, ou il chasse des larves et insectes. Son corps est décoré de quelques bandes de couleur plus foncées sur sa queue, et sa tête est légèrement aplatie. Malgré sa nature peureuse et prudente, ce poisson ne vit généralement pas plus de 3 ou 4 ans.
Pourquoi est-il en voie de disparition ?
Comme pour la plupart des espèces terrestres ou aquatiques sur le point de disparaître, les causes de l’extinction prochaine de l’Apron du Rhône sont multiples. Toutefois, le principal obstacle à la survie des aprons du Rhône est la modification directe de son environnement par l’homme. En effet, la construction de barrages et d’écluses empêche les diverses populations de ce poisson de se rencontrer, et donc de se reproduire.
Le réchauffement du Rhône, dû à la stagnation progressive de ses eaux, bouleverse en profondeur l’environnement de l’Apron, au risque de lui supprimer une grande partie de ses sources de nourriture. Enfin, le rejet de l’eau des engrais agricoles, des résidus chimiques ainsi que des déchets plastiques, participent en grande partie à l’extinction de cette espèce. Cette dernière voit ainsi ses chances de survie grandement diminuées, au sein d’un environnement aquatique pauvre en nourriture, en plus d’être contaminé par des polluants.
Malheureusement, le mode de reproduction de ces petits poissons ne joue pas en leur faveur, puisque ces derniers ne peuvent se reproduire qu’une à deux fois, tout au long de leur vie.
Une lueur d’espoir, cependant, subsiste : plusieurs barrages du Rhône ont été modifiés afin de permettre à l’apron de circuler plus à son aise, et de rencontrer ses congénères plus facilement. Mieux encore, près de 22 000 Alevins ont été réintroduits dans le milieu naturel de l’Apron : cette action pourrait bien permettre à l’espèce de ne pas mourir de faim, tout en stimulant sa reproduction.