Environnement • 12 septembre 2020
La pollution sonore : « un océan de décibels »
La pollution sonore ravage aussi les écosystèmes marins.
Invisible et peu audible, la pollution sonore des bateaux ravage pourtant de nombreuses espèces d’animaux marins.
Il ne fait pas partie des espèces marines les plus menacées, plutôt discret, il passe la majorité de son temps sous les rochers ou dans le sable. Mais l’Opsanus Beta pourrait devenir le premier poisson de roche à perturber l’organisation des festivals internationaux. Après une étude, les scientifiques se sont aperçus que cette espèce marine supportait mal la musique électro ! En effet, durant les premières heures de l’Ultra Music Festival, un événement organisé au large de la Floride, les spécimens observés par les chercheurs ont reçu près de dix décibels de plus qu’en temps normal, et ils ont produit 4 à 5 fois plus d’hormones de stress. Un flux comparable à celui déclenché par l’arrivée d’un dauphin, leur prédateur naturel.
En raison de l’intensification du trafic maritime, les mers les plus fréquentaient gagnent 3 décibels tous les dix ans selon Damien Demoor, développeur innovation chez Naval Group et chef du projet Piaquo ayant pour objectif la réduction des nuisances sonores sous-marines dans les eaux européennes.
Dans leur sillage, les hélices des bateaux génèrent des milliards de bulles qui implosent à la surface créant un phénomène extrêmement bruyant connu sous le nom de « cavition ». Ce phénomène gène les animaux marins dans leur communication, leur chasse ou encore leur reproduction
Les sources de bruits ayant pour origine les activités humaines handicapent, blessent ou tuent chaque jour une partie de la faune marine.