Environnement • 19 décembre 2022
La pollution plastique pourrait tripler d’ici 2040
Le plastique fait partie des matières les plus utilisées dans le monde. C’est également un des déchets dont la durée de décomposition est la plus élevée (en moyenne 450 ans pour une bouteille en plastique). Le désastre s’annonce donc d’une ampleur inédite lorsqu’une étude dévoile que la pollution plastique dans la mer pourrait tripler d’ici 2040 en passant d’une pollution de 10 millions de déchets plastiques par an (85% du total des déchets maritimes) à 30 millions par an. D’ici 2040, la bagatelle de 600 millions de déchets plastiques maritimes serait donc produite. Une question se pose sur toutes les lèvres : l’augmentation de la pollution plastique est-elle inéluctable ?
Déchets marins : impacts, solutions et coûts
Ces déchets marins ont un impact important tant au niveau de la biodiversité qu’à celui des activités humaines terrestres et maritimes comme le tourisme, la pêche ou la navigation. L’impact sur la biodiversité est visible. Les déchets peuvent être la cause de noyade des animaux en cas d’ingestion. Ils peuvent également troubler leurs déplacements ainsi qu’affecter leurs capacités de reproduction. Ces déchets peuvent être également des vecteurs de bactéries ou de virus pouvant troubler les différents microcosmes. L’impact sur les activités humaines est également visible. Ils peuvent porter atteinte à la sécurité des navigations ainsi qu’à la pêche et sa consommation.
Les solutions de remplacement du plastique sont déjà appliquées. Par exemple, la substitution du plastique par le carton (les assiettes, pailles et couverts notamment) ou autres matériaux compostables. Des programmes gouvernementaux existent également comme le « Programme Zéro Déchet ». Cependant, cela resterait insuffisant et ne réduirait que de 7% la pollution maritime liée au plastique.
Un plan d’action à mettre en place ?
Tous les océans et les mers sont touchés. Un vaste plan international est donc nécessaire afin de mener cette éradication à bien. Les projets de recyclage sur mer ( ex : ReSeaclons, RiverSe) existent. Il faudrait donc améliorer leur standardisation et augmenter leur prolifération. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes pays qui jouent le rôle d’usine de recyclage (Chine, Bangladesh).
Ce vaste plan devrait porter l’accent sur plusieurs points :
- une prévention des déchets à la source encore plus poussée
- une sensibilisation accrue des acteurs
- une meilleure collecte et gestion des déchets à terre afin que ces derniers ne puissent pas se répandre en mer
- une prévention des dépôts sauvages de déchets
Cependant, un tel plan devra également trouver des financements colossaux. Le coût est estimé entre 6 et 19 milliards de dollars américains par an et jusqu’à 100 milliards en 2040. Il est donc plus qu’urgent de passer de la pollution à la solution.