À la une • 1 août 2020
La mer qu’on voit danser
Le XXIème siècle sera maritime
Intro
Enfin, c’est fait. La puissance océanique de notre pays va pouvoir pleinement s’affirmer. Du matelot au capitaine, du pêcheur au patron, du docker à l’armateur… nous l’attendions toutes et tous ce ministère de la mer. Pendant une trentaine d’année, face au vent, le navire France a été politiquement livré à lui même. Toute la communauté maritime a pu pendant ces longues années se sentir débarquée. Les gens de mer ont pu avoir le sentiment d’être déclassés. Les mériens d’être oubliés.
Il faut garder à l’esprit que c’est grâce à l’engagement d’irréductibles marins que l’économie maritime, secteur stratégique pour notre pays, a pu résister. Acteurs publics et privés, chefs d’entreprise et syndicalistes, chercheurs et enseignants, élus nationaux et locaux ont, contre vents et marées, tenu bon.
Alors quel soulagement, sur le perron de l’Elysée, ce 6 juillet 2020, d’entendre le nom d’Annick Girardin au poste de Ministre de la Mer ! Le Président de la République avait dès le 3 décembre, à Montpellier, lors des Assises de l’économie de la mer, envoyé un signal fort et ambitieux : « le XXIème siècle sera maritime ». Il a respecté sa parole.
Le cap est tracé
Une nouvelle voie, qui préserve nos océans et contribue au développement harmonieux de l’économie bleue, est ouverte.
La communauté maritime a participé, très récemment, à un travail exemplaire démontrant une nouvelle fois l’esprit d’équipage qui prévaut chez les gens de mer. Le résultat de ce travail présenté dans le rapport « Happy Blue Days » est le fruit d’une large concertation qui définit les contours d’une économie maritime compétitive et décarbonnée.
Les filières économiques de la mer fortes de leurs organisations professionnelles et des partenaires sociaux, les corps intermédiaires, les associations et les ONG indispensables vigies de la protection de l’environnement marin, les scientifiques engagés et les enseignants dévoués, veulent, ensemble, embrasser pleinement notre destin maritime.
Les régions et les collectivités locales, sont prêtes à co-construire avec l’Etat la politique maritime de la France, dans toutes ses composantes, sur tous les territoires de l’Hexagone et de l’Outre mer.