Faune & Flore • 1 février 2020
Journée mondiale des intelligences animales
Le 2 février 2020 aura lieu pour sa 3ème édition la Journée mondiale des intelligences animales, à la cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, à Paris.
Au programme, 4 conférences gratuites, à l’initiative de Madame Yolaine de la Bigne, créatrice de l’Université d’été de l’animal, et du site L’animal et l’homme.
Cette journée sensibilise le grand public aux découvertes récentes qui changent totalement la vision que nous avons des animaux.
Qu’est-ce que l’intelligence animale ?
Depuis toujours, l’homme s’interroge sur ce sujet. Et les chercheurs ne sont pas toujours d’accord sur ce fait. Si bien qu’il n’y a pas de définition exacte, cette intelligence étant considérée surtout comme une aptitude à résoudre des situations auxquelles les animaux sont confrontés.
L’intelligence étant liée au langage et à un environnement, certains la définissent comme les capacités accumulées, impossibles à mesurer. Un comportement intelligent pouvant être quantifié, le primatologue et éthologue hollandais Frans de Waal l’a qualifié de « transformation de sensations en compréhension de l’environnement et l’application adaptée de ce savoir ». Il est donc de l’ordre de la réaction face à une difficulté.
C’est ainsi le niveau et l’efficacité de ces fameuses réactions qui pourront dire si l’animal est intelligent ou pas.
Les animaux en captivité dans les parcs aquatiques
Lorsque l’animal est privé de sa liberté et de son environnement naturel, son intelligence et son comportement se trouvent alors modifiés. Pour certains, même, il a été établi par des chercheurs qu’ils avaient un comportement dépressif, car conscients qu’ils étaient captifs. Il s’agit notamment de dauphins, en état de stress et victimes de maladies ou de mort prématurée.
Dans les aquariums, tous les animaux souffrent. Au lieu d’explorer les océans, ils sont exposés à des lumières et confinés dans des bassins en verre, au milieu de la foule les admirant. Leur comportement est dénaturé et, parfois, certains poissons se cachent dans des crevasses ou des algues aux heures d’ouverture de ces aquariums. Certains en sont arrivés à les priver de tout accessoire pour que les visiteurs puissent les voir. Au point de les faire souffrir encore davantage…
Sans compter les espèces ne pouvant en principe pas du tout cohabiter installées dans les aquariums.
L’exemple des delphinariums
S’ils renvoient l’image de dauphins joyeux et joueurs, les delphinariums ne montrent en effet qu’un lieu où l’animal est asservi par la nourriture et souffre de sa captivité. L’intelligence de l’animal ainsi touchée change son comportement et, donc, sa santé.
Un dauphin sauvage peut vivre jusqu’à 50 ans, alors que dans un aquarium son espérance de vie est diminuée de moitié. Ils sont privés de leur environnement naturel et des membres de leur famille. C’est comme s’ils vivaient dans un autre pays, avec une autre culture, une autre langue. Vivre avec des inconnus contribue encore à leur profond désarroi.
Quant aux représentations auxquelles ils doivent participer, elles ne sont pas naturelles pour eux et, s’ils ont l’air heureux, il n’en est rien. Une fois rassasiés par la nourriture qu’on leur donne, ils cessent d’ailleurs d’obéir aux ordres des hommes.
C’est la même chose pour nombre d’autres animaux, comme les belugas et les orques notamment. Pour preuve, l’exemple de cette jeune orque qui a eu un comportement similaire à un suicide. C’était dans un parc espagnol en 2016, après un spectacle auquel elle participait. Elle a ainsi montré à ses geôliers son mal-être des plus profonds.
La Journée du 2 février 2020
Quatre moments auront lieu dans la journée du 2 février prochain. Au programme : « Quel talent ma poule ! » avec un triple regard sur notre gallinacée préférée. Une autre conférence sur les serpents ; puis « Intelligence collective : la grande leçon des animaux ». Et, enfin, une dernière partie fascinante sur les chants des baleines.