Patrimoine • 24 mai 2018
Jouez avec le phare de Cordouan en vue du classement Unesco
Le phare de Cordouan candidat au classement au Patrimoine mondial de l'Unesco a franchi deux étapes sur trois de la procédure
Pour soutenir la candidature du phare de Cordouan au classement au Patrimoine mondial de l’Unesco, on peut jouer. Jusqu’au 27 mai, les gestionnaires du phare néo-aquitain proposent un quiz permettant de gagner des places pour une visite spéciale sur place le 17 juin.
L’objectif est bien entendu de fédérer autour de cette candidature pour laquelle il faut montrer patte blanche. C’est ce à quoi s’attèle le Smiddest (Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde) depuis 2016.
La vice-présidente du Smiddest et députée de la Gironde, Pascale Got, explique que sur les trois étapes à franchir dans la candidature au classement à l’Unesco, deux l’ont été avec « succès ». En avril, « la commission des biens français du patrimoine à l’Unesco a reconnu le périmètre du bien et sa zone tampon, annonçait-elle mi-mai sur France3. Nous allons maintenant travailler pour aborder le troisième examen d’ici la fin de l’année, avec le plan de gestion du phare avec les communes concernées. »
Trois questions (faciles!)
Pour tenter de remporter une place à bord de la visite spéciale du 17 juin, il faut répondre correctement à trois questions sur le phare. Elles ne sont pas difficiles, encore faut-il avoir auparavant, planché quelque peu sur le sujet autant technique que géographique et historique. La moindre erreur vous relègue aux oubliettes de la promesse de la fameuse balade sur le « Roi des phares ». Dommage car la visite recèle d’innombrables découvertes architecturales, historiques et procure une émotion intense de se trouver en pleine mer et en même temps dans un endroit si sûr, battus par les vents violents de l’entrée de l’estuaire de la Gironde depuis quatre siècles.
Le phare de Cordouan est le seul phare en mer des côtes de France encore gardienné. Il est le plus ancien encore en activité et ouvert à la viste. Le phare à secteurs blanc, rouge et vert marquant l’entrée du plus vaste estuaire d’Europe a été pionnier en matière de technique. Le premier appareil lenticulaire à système tournant est expérimenté à Cordouan en 1823. L’ingénieur Augustin Fresnel invente une lentille révolutionnaire qui réfléchit la lumière. Il la teste en 1822 sur l’Arc de Triomphe à Paris et l’implante à Cordouan en 1823. Son système de plusieurs lames de verre superposées accroît la puissance de l’éclairage. Si aujourd’hui, la lumière est produite par l’électricité, elle est décuplée par la lentille pivotante de Fresnel.
Encore une étape nationale
Le dossier de candidature à l’Unesco est porté par le Smiddest, le Ministère en charge de la Signalisation Maritime et le Ministère de la Culture. Il y a trois étapes pour accéder à graal: la démonstration de la valeur universelle exceptionnelle, la définition du périmètre du bien de sa zone tampon, et le plan de gestion. Il reste donc à l’heure actuelle à prouver que la gestion de l’édifice sera saine et pérenne. C’est enfin au président de la République qui décide, seul, de son dépôt ou non auprès des instances internationales de l’UNESCO. Là, l’ICOMOS (le Conseil international des monuments et des sites) instruit la candidature durant environ 18 mois.
Les particuliers peuvent également voter pour montrer leur soutien au projet. Plus de 4.000 signatures ont été réunies sur la page Facebook du phare.
Gaëlle Richard
Les dernières photos du phare des Instagramers de Gironde
Lors d’un voyage du groupe d’Instagramers de Gironde (un Instameet), organisé par Gironde Tourisme, Médoc Atlantique et le Smiddest, les photographes inscrits sur le réseau social spécialisé dans l’image ont ramené des images inédites du phare de Cordouan.
Les photographies des serial shooters girondins sont accessibles sur ce lien avec le #instameetgironde.