Environnement • 25 juillet 2022
Intelligence artificielle, découvrez Jellyfishbot le dépollueur des mers
Le robot dépollueur des mers Jellyfishbot se reconnaît à des kilomètres à la ronde par sa couleur jaune fluo. Il se charge du nettoyage et de la dépollution en raflant sur son passage les déchets et les pollutions d’hydrocarbures avec son sac collecteur. Simple d’utilisation, il assure également des fonctions d’inspection et de service aux ports de plaisance.
Un robot polyvalent doté de multiples fonctions pour les ports de plaisance
Jellyfishbot est conçu par l’entreprise française Iadys qui est leader dans le développement de technologies innovantes en termes d’intelligence artificielle et de robotique. À l’origine, Iadys a fabriqué le robot pour nettoyer les plans d’eau. Depuis, ses fonctions se sont multipliées :
– nettoyage par le ramassage des micro et macro déchets via un filet spécifique. Il récolte les végétaux et débris tels que les plastiques, pour des tailles comprises entre 300 microns et plusieurs dizaines de centimètres;
- contrôle des structures portuaires avec une caméra ;
- mise en place de barrages anti-pollution ;
- acheminement d’objets non volumineux aux usagers du port ;
- analyse de la qualité de l’eau via des capteurs intégrés ;
- réception des plaisanciers et leur pilotage jusqu’à la place de port ;
- bathymétrie par l’ajout d’un sonar.
Ses caractéristiques techniques
Le Jellyfishbot se commande à une distance d’1 km. Avec ses 70 cm de longueur et de largeur, le Jellyfishbot est haut de 50 cm et pèse 20 kg. Il peut être activé 6 heures sans interruption ni recharge avec une vitesse maximale de 2 nœuds. Sa pêche peut durer une heure sur une superficie de 1 000 m2 avec ses trois moteurs électriques qui le poussent à la vitesse d’un nœud. Autrement dit, les mers seront débarrassées des bouteilles, des plastiques et des filets !
Son sac collecteur qui dispose d’une bonne capacité peut avaler 80 litres de déchets ou bien 30 litres d’hydrocarbures. Il peut même atteindre les zones du port où se concentre la pollution et dont les accès sont difficiles.
Un besoin de développement en Europe et à l’international pour Iadys
Sise à Roquefort-la-Bédoule, la société Iadys, instigatrice du fameux robot Jellysfishbot, a la ferme intention de se développer en Europe ainsi qu’à l’international. Après une première expérience dans le Vieux-Port de Marseille, le robot a aussi fait preuve de performance dans les ports de plaisance d’Ajaccio, de Cassis ou de Cherbourg (le trafic de navires de croisière y est élevé).
Une levée de fonds d’1 million d’euros a été menée afin d’apporter des améliorations au Jellyfishbot en le rendant donc autonome à 100 %. La version autonome sera bientôt sur les rails. Plusieurs prototypes seront mis en place afin d’identifier les obstacles, tout en collectant les déchets. L’enjeu de la start-up est de rendre le robot indissociable des travaux de dépollution, de surveillance et d’entretien des plans d’eau. Son objectif final est de s’attaquer aux marchés d’Asie du Sud-Est, d’Europe, mais également du Moyen-Orient. Jellyfishbot est déjà actif en Norvège, au Japon et aussi à Singapour.