Dossier • 14 avril 2019
Il y a 107 ans, coulait le Titanic
Le 14 avril 1912, sombrait l’un des plus gros navires du monde, et ses passagers avec lui, au cœur de l’Océan Atlantique. Retour sur la légende du Titanic.
Un fleuron de la marine civile britannique
Il était l’orgueil de l’Angleterre. Germée dans la tête des directeurs de la compagnie de navigation White Star Line et de la société de construction Harland et Wolff, l’idée d’un super-paquebot ultra-sécurisé devient réalité en à peine 4 ans. Le Titanic est le grand frère de deux autres immenses navires, L’Olympic et le Gigantic.
Inauguré le 31 mai 1911, à Belfast, le paquebot est opérationnel en mars 1912. Long de 269 mètres de haut, large de 28 mètres, et haut de plusieurs dizaines de mètres (ses cheminées dépassent les 40 mètres, ses mâts les 64 mètres), il peut aller à la vitesse de propulsion de 46 000 chevaux, grâce à ses trois hélices, ses machines à vapeur et sa turbine basse-pression.
Un paquebot pour des grandes traversées
L’objectif premier du Titanic, c’est de réaliser les traversées entre les États-Unis et l’Europe, à une époque où les vols transatlantiques n’existent pas. C’est donc 2600 passagers qui peuvent être embarqués sur le bateau, dont 900 en première classe, 565 en deuxième classe et 1135 en troisième classe, pour un équipage de 900 personnes. Cette organisation en classes est rigoureuse, elle reflète la hiérarchie sociale de l’époque post-victorienne.
Ainsi, la croisière des plus fortunés peut s’avérer fantastique : gymnase, bain turc, piscine, cafés, fumoirs, salons de coiffure, salle à manger de 30 mètres de longueur. Mais toutes les classes ont à disposition les infrastructures et les services propices à passer une croisière confortable.
Un naufrage dramatique
Le Titanic appareille le 10 avril 1912 pour sa première grande traversée de l’Atlantique, rempli de passagers enthousiastes, les cales pleines du charbon indispensable à l’entreprise. A sa tête, le commandant Edward John Smith, assisté de six officiers dont trois responsables de navigation (Henry Wilde, William Murdoch, Charles Lightoller). Parmi les 900 membres de l’équipage, marins, matelots, laveurs de carreaux, charpentier, menuisier, médecins, télégraphistes (John Philipps et Harold Bride), cuisiniers, serveurs, réceptionniste, musiciens, postiers…
Dans la nuit du 14 avril, alors que le capitaine et ses seconds se demandent à quelle distance ils se trouvent de la banquise, les guetteurs Fleet et Robinson crient à « l’iceberg droit devant ». Il manque 5 secondes pour manœuvrer correctement. Le choc est brutal, le commandant arrête les moteurs.
L’eau s’infiltre rapidement. Il est 0h05 quand l’ordre d’évacuer le navire est donné à l’équipage. Plusieurs SOS sont lancés, que capte le capitaine du navire le Carpathia, Arthur Rostron. A 58 miles du naufrage, il ordonne de foncer secourir les rescapés. Pendant ce temps, le Titanic coule progressivement, avant de se briser en 2 puisque de disparaître totalement dans l’eau à 2h20, emportant avec lui plus de 1500 personnes… Arthur Rostron sera décoré dans son pays pour avoir secouru avec son équipage, 13 canots de sauvetage, soit 700 personnes.
Un drame rentré dans la culture populaire
Le Titanic rentrera rapidement dans la culture. Dès le 14 mai 1912, Etienne Arnaud produit un film muet en noir et blanc joué par Dorothy Gibson, une survivante du naufrage.
Une dizaine de films sur le bateau seront produits depuis, attestant de sa puissance sur l’imaginaire collectif.
C’est avec sa découverte en 1985 par l’océanographe Jean-Louis Michel de l’épave que cette tragique histoire prend une tournure particulière. Beaucoup d’expéditions en sous-marins seront organisées, notamment en 1995 pour la réalisation du blockbuster de James Cameron.