Économie • 2 octobre 2019
G7 : quelles nouvelles pour les océans ?
Il est impossible d’ignorer que la nouvelle réunion du G7 s’est tenue à Biarritz fin août dernier, suscitant de très vagues espoirs chez les écologistes, soucieux de l’avenir des océans. Cette réunion s’est achevée le 26 août sur un bilan très mitigé, avec un nombre restreint d’annonces concrètes.
Quelles décisions en faveur des océans ont été prises ?
En somme, très peu de réelles décisions ont été annoncées, à la déception générale des association écologistes, qui espéraient malgré tout voir de grandes annonces faites à la fin du sommet, à l’avantage de la préservation des biodiversités.
Les chefs d’États présents à cette réunion du G7 ont ainsi principalement approuvé certains thèmes comme étant des sujets essentiels et importants de notre époque. Ils ont ainsi reconnu l’urgence de préserver le fragile équilibre de la biodiversité marine et de lutter contre les déchets en mer, bien qu’aucune décision concrète n’ait été prise à cet égard.
Les membres du G7 ont approuvé une fois de plus la Charte de Metz sur la biodiversité, alors que celle-ci a déjà été approuvée et signée par leurs ministres de l’environnement en mai dernier. Les chefs d’États ont réaffirmé leur volonté de prendre des décisions fortes prochainement, d’ici à la COP15 pour être plus précis.
Seule décision commune et saluée de tous : la reconstitution effective du Fond Vert pour le climat, à qui les chefs d’états ont promis des sommes importantes de financement, soit près de 5.5 milliards de dollars américains au total.
Une faible préoccupation des enjeux écologiques
Il s’agit là de toute l’ironie de la situation : alors que la mise en place réelle des mesures prises et stipulées par l’Accord de Paris sur le climat était annoncée comme l’une des cinq priorités absolues de cette réunion du G7, celle-ci n’a pas été mentionnée au sein de la déclaration finale concluant cette réunion internationale. Autrement dit : l’Accord de Paris semble être, en partie du moins, volontairement laissé sur la touche, et les enjeux climatiques n’ont pas été inclus dans la déclaration finale. Cette situation peut s’expliquer, selon plusieurs relais d’opinions, par le déni total effectué par les USA quant au réchauffement climatiques et ses conséquences.
En somme, beaucoup de discours ont été prononcés durant ce week-end du G7, pour très peu d’annonces concrètes. La direction du G7 a annoncé par exemple avoir mis en place une session de travail sur les thématiques liées à la préservation de l’environnement, en collaboration avec les Chefs d’États du Chili, de l’Inde, de l’Égypte, de l’Afrique du Sud, du Burkina Faso, du Sénégal, du Rwanda, et de l’Australie. Cette réunion comprenait également le président du Groupe de la Banque Mondiale, le Secrétaire Général des Nations Unies, le président de la Banque Africaine de développement et le président de la Commission de l’Union Africaine. Les résultats de cette réunion semblent malheureusement constituer un simple échauffement avant la convention de l’ONU sur la biodiversité, qui aura lieu en 2020, en Chine.
Cette réunion du G7 a de quoi laisser un avis mitigé sur les questions liées à l’écologie. Aucune décision concrète n’a été prise sur la vitesse des cargos en pleine mer, et aucun suivi ne sera prévu pour les entreprises du textile ayant signé leur Fashion Pact, destiné, en théorie seulement, à faire diminuer leur impact sur l’environnement et la préservation des océans.