Lifestyle • 25 novembre 2019
Face aux océans, les jeunes irresponsables ?
La crise écologique qui affecte en particulier les mers et les océans menace en premier lieu les jeunes générations, celles qui vont devoir habiter un monde pollué et hostile, où la faune et la flore marines risquent de disparaître de manière très rapide. Pour autant, les jeunes ont-ils pris mesure de leur rôle propre et de leurs responsabilités vis-à-vis du désastre à venir ? Si la majorité constitue un ventre mou de nos sociétés consuméristes, une poignée de jeunes engagés se lève pour protéger l’environnement et les océans.
Thomas Lesage, le jeune prince des mers
Les minorités créatives et engagées, Thomas Lesage, un jeune toulousain, pourrait les incarner. A à peine 15 ans, il dirige sa propre association, Children for the Oceans. Le but est de sensibiliser les jeunes générations, mais également de former des ambassadeurs pour faire pression sur les décideurs publics. Ce jeune militant avait dès l’âge de 14 ans réalisé un tour du monde en bateau-école pour faire le tour des salles de classes lors de ses escales.
Greta Thunberg, tête de proue d’une génération ?
Cet engagement du jeune français, concret et innovant, rejoint celui de la jeune Greta Thunberg. La suédoise de 16 ans, largement controversée, a pourtant participé à éveiller la conscience des jeunes, à l’image des très nombreuses manifestations lycéennes pour le climat, qui ont fleuri dans les grandes villes européennes. Se lève donc une génération qui veut peser dans le débat public et sensibiliser l’opinion publique à la crise écologique.
Néanmoins, si les jeunes sont prompts à supporter la cause écologique et à jouer dans le rapport de force en faveur de mesures politiques radicales, l’opinion publique ne suffit pas à sauver les océans. Encore faut-il s’engager de manière concrète et incarnée pour sauver la richesse de la planète, des mers et des océans.
Des engagements concrets
Et ici, bonne nouvelle : de plus en plus en jeunes sembleraient prêter attention à la consommation de leur famille – consommation de déchets plastiques, choix des destinations de voyage, attention au bio et aux produits éthiques etc. Selon un article du monde du 16 novembre 2019, cette pression des jeunes au mode de vie familiale irait croissante et pousserait les adultes à prendre conscience de la portée de leurs actes.
D’autres initiatives, à l’image de la plateforme ThinkOcean lancée par Ben May, âgé de 19 ans, ont pour but d’encourager les conversions de comportements, de relier les projets concrets portés par des jeunes, et de donner de la visibilité à ces changements de vie. Les jeunes ambassadeurs de See Youth Rise Up ont ainsi rencontré en 2016 le Conseil de qualité de l’environnement de la Maison Blanche et fait pression pour interdire le forage pétrolier de Cape Cod.
Il importe donc de continuer à sensibiliser la jeune génération à l’importance de la transition écologique, en particulier pour sauver la richesse et la beauté de nos mers et de nos océans. La table-ronde à la Cité de la Mer de Cherbourg le 15 octobre dernier est une des actions possibles, puisqu’elle réunissait 2500 jeunes.
Cependant, et il est important de conclure sur ce point, si les jeunes ont un pouvoir de pression sur leurs parents ou sur les politiques, c’est bien aux adultes de faire les choix responsables d’achat ou de décision publique.