Nautisme • 7 janvier 2019
Duel atlantique dans la Golden Globe Race, entre Van Den Heede et Slats
Le Français en tête de la course autour du monde pourrait arriver aux Sables d'Olonne entre le 23 et 26 janvier
Dans l’océan Atlantique se joue un duel débuté cet été au large de l’Afrique du Sud. Suite à l’arrêt de la course de Philippe Péché, Jean-Luc Van Den Heede et Mark Slats sont au coude à coude dans la Golden Globe Race. Le course en solitaire autour du monde sans escale sans assistance et sans électronique voit ses deux premiers concurrents remonter l’Atlantique.
Jean-Luc Van Den Heede devrait arriver aux Sables d’Olonne entre le 23 et le 26 janvier. Il remonte l’océan au pré serré malgré un mât endommagé après un chavirage au large du Cap Horn. Mark Slats, lui aussi, doit faire face à des difficultés.
Le suspens du duel
« Il est encore difficile d’estimer les chances que Jean-Luc et son Rustler 36 ont de franchir la ligne d’arrivée en vainqueurs, explique Don Mac Intyre, organisateur de la Golden Globe Race 2018. Son avance sur le Néerlandais Mark Slats, qui occupe actuellement la deuxième place, a connu des hauts et des bas au cours des 12 derniers jours. Elle est passée de 700 milles le 21 décembre à 1 100 milles après Noël pour atteindre les 900 milles aujourd’hui. Le tracker du Rustler 36 de Slats Ohpen Maverick, a cessé d’émettre plus tôt hier, mais l’estimation de sa progression laisse penser qu’il traversera l’équateur plus tard le 2 janvier. »
Difficultés physiques avant l’arrivée
L’organisateur raconte les conditions de navigation de deux premiers concurrents. « Tandis que Van Den Heede continue de préserver le gréement endommagé de Matmut, la navigation de Slats ne se déroule pas non plus sans difficulté. «La navigation intense au près au cours des 14 derniers jours a eu un impact énorme sur le bateau. Le support en acier de la paroi retenant la girouette au tableau arrière était presque déchirée par la tension. Ma réparation «grossière» utilisant du bois est solide. Heureusement, je n’ai pas dû arrêter de naviguer. Sur un plan personnel, Slats dit que les conditions humides sur le pont ont conduit à une retour des furoncles qu’il a vu se développer pour la première fois sur ses fesses lors de son record en solitaire à la suite de sa traversée de l’Atlantique fin 2017. “ Ces furoncles réapparaissent dès que mes fesses sont mouillées. C’est très douloureux et j’ai dû me vêtir entièrement du ciré prévu pour le Grand Sud pour me protéger sur le pont, alors qu’il fait 40°! »