Économie • 11 janvier 2019
De nouvelles règles du transport maritime pour limiter la pollution
De nouvelles règles de prévention de la pollution entrent en vigueur mais, déjà, le transport maritime se prépare pour 2020
L’Organisation maritime internationale prépare l’échéance fatidique de 2020. Au 1er janvier prochain, les navires de transport de personnes ou de marchandises devront utiliser un fuel à la teneur en soufre drastiquement abaissé. Au 1er janvier 2020, le fuel devra avoir une teneur en soufre de 0,50 %m/m (masse par masse) au lieu de 3,5 %m/m actuellement.
Un début d’année marqué par l’entrée en vigueur de nouveaux amendements à MARPOL: https://t.co/l62yzla7fN pic.twitter.com/oCYcG3GIum
— IMO (@IMOHQ) 8 janvier 2019
Les épurateurs autorisés
La loi prévoit que les navires puissent utiliser différents moyens pour diminuer leurs émissions d’oxydes de soufre (SOx). En effet, si le fuel, déjà livré aux compagnies, ne respecte pas les nouvelles normes, ce sera au navire à s’adapter en utilisant des outils permettant d’abaisser le rejets soufrés.
« Les navires visés par cette règle produisent environ 85 % du total des émissions de CO2 provenant des transports maritimes internationaux. »
Les navires peuvent, par exemple, installer des « épurateurs ». Plusieurs solutions existent, notamment les «scrubber». Cette technologie élimine les oxydes de soufre par un lavage des fumées. Toutefois, ces outils doivent être validés par les Etats du pavillon du navire. L’OMI précise: » Un navire peut avoir recours à diverses techniques de réduction des émissions, comme les dispositifs d’épuration des gaz d’échappement (ou épurateurs), à condition qu’elles soient reconnues par l’État du pavillon comme méthodes équivalentes permettant de satisfaire auxdites prescriptions. »
Déclarations d’utilisation de fuel
Les navires visés par la loi (d’une jauge brute égale ou supérieure à 5.000) sont désormais tenus de remplir une déclaration sur la qualité du fuel utilisé à bord. Ces données seront transmises chaque année à l’OMI.
« Les navires visés par cette règle produisent environ 85 % du total des émissions de CO2 provenant des transports maritimes internationaux » détaille l’OMI. L’organisation mondiale du transport maritime prévoit trois phases pour tenter de faire appliquer la loi: collecte des données dès 2019, analyse des données et prise de mesures supplémentaires, le cas échéant.