Patrimoine • 15 janvier 2020
Centenaire du « Titanic français »
Sur 599 personnes, il n’y eut que 35 survivants. Ce fut l’un des plus grands drames maritimes de l’Histoire de France.
On lève l’encre
Le vendredi 9 janvier 1920 , après avoir appareillé à 19 heures du quai des Chartrons de Bordeaux, à destination de Dakar, le paquebot AFRIQUE aborde la mer le 10 janvier. À son bord se trouvent 599 hommes prêts à appareiller malgré une très mauvaise météo. En effet, la mer est très mauvaise et le vent souffle fort.
Qui était à bord ?
Sur les 599 occupants du navire, 135 sont des membres de l’équipage et 282 sont des passagers serrés dans des cabines, initialement prévues pour 224.
Parmi ces passagers il y a de nombreuses familles avec femmes et enfants dont les maris officiers, fonctionnaires ou commerçants rejoignaient leur poste en Afrique, de même qu’un groupe de dix-sept missionnaires de la Congrégation du Saint-Esprit emmené par Monseigneur Hyacinthe Jalabert, évêque de Dakar. Il y avait également, entassés dans l’entrepont, 192 soldats de l’armée coloniale, tirailleurs sénégalais pour la plupart, qui une fois leur devoir accompli rentraient chez eux.
Premier SOS
Le 11 janvier, à 2h du matin, alors que le paquebot a réussi à passer le Verdon, le commandant LeDû est alarmé par une voie d’eau non localisée qui noie les machines. Il décide de mettre le cap sur le port de la Pallice, à La Rochelle. Mais à 7h, le navire devient difficile à manoeuvrer et commence à dériver. Le commandant émet un premier SOS. La mer est mauvaise, l’Afrique fait face à une puissante tempête qui empêche les bateaux qui s’étaient portés à son secours de l’aborder.
La triste dérive
Dans la nuit du 11 au 12 janvier à quelques miles entre l’île de Ré et les Sables d’Olonne, le navire, désormais incontrôlable, dérive dangereusement au milieu de la tempête.
Le commandant Le Dû, fait mettre les canots de sauvetage à l’eau et donne l’ordre d’évacuer le bateau. Mais les passagers sont effrayés par la hauteur des vagues et refusent d’embarquer se sentant plus en sécurité sur l’imposant bateau.
Un bilan dramatique
A 3h du matin, le 12 janvier, le télégraphe de l’AFRIQUE annonce que le paquebot coule emportant avec lui ses passagers. Sur 599 personnes, il n’y eut que 35 survivants. Ce fut l’un des plus grands drames maritimes de l’Histoire de France.
L’exposition qui sauve les noms
Rendez-vous du 9 au 16 janvier 2020 au MMM pour découvrir l’exposition Le Mémorial des Tirailleurs Naufragés, réalisée par Karfa Sira Diallo et labellisée par la Mission 14-18.