Économie • 16 novembre 2019
À Bordeaux on travaille sur l’eau
Quand la place sur terre vient à manquer, c’est sur l’eau que l’on s’installe. Dans le quartier des Bassins à Flots bordelais, un projet de bureaux flottants est né de l’imagination de James Vitrac. Ce bâtiment installé sur une barge est destiné à abriter en 2020, le siège social de la société Carmo Wood France, dont l’activité principale consiste à produire des piquets de vigne et des structures dont l’ossature est en bois.
Le projet de bureaux flottants
En droite ligne avec son activité, l’entreprise a développé ce projet qui lui ressemble. Le bois utilisé dans la construction est travaillé dans ses usines portugaises pour être acheminé en France. Cela constituera une vitrine concrète du savoir-faire de Carmo Wood.
Sur deux plateaux d’une surface de 160 m² chacun, une vingtaine de postes de travail destinés au siège social du maître d’œuvre du projet, seront installés au premier étage. Tandis qu’il est prévu de louer le rez-de-chaussée dans lequel une quinzaine de bureaux peuvent être logés. La vigie du bateau est conçue pour une salle de réunion sous laquelle un espace nourriture avec terrasse, sera aménagé avec libre accès aux passants et aux résidents de cet original ensemble. Le budget de construction du projet se situe aux environs du million d’euros.
Est-ce une bonne initiative ?
L’idée de cette initiative n’est pas nouvelle à Bordeaux où des péniches et des bateaux accueillent déjà restaurants, bars ou discothèques. C’est une première en ce qui concerne un ensemble de bureaux. L’idée est intéressante dans la mesure où elle permet d’investir des espaces inutilisés d’autant plus qu’elle s’effectue dans le respect des lieux. L’architecture du bâtiment rappelle celle de la cabine de pilotage d’un navire alors que les lignes de la structure sont similaires à celles de la coque d’un bateau.
Quels impacts ?
Le premier impact est financier. Cette formule de bâtiment flottant permet de contourner le problème de la cherté du prix du foncier. Elle permet également d’exploiter l’espace fluvial sans en dénaturer l’aspect. Elle présente par ailleurs l’avantage de ne pas avoir à déposer de permis de construire et de ne pas être assujettie au respect de la réglementation thermique RT 2012.
Sont-ils vraiment écologiques ?
Les atouts en terme d’impact économique, n’empêchent pas que ce projet soit pensé d’un point de vue écologique. Fait de terre crue, sans présence aucune de béton, le bâtiment est construit à partir de matériaux bio-sourcés. L’énergie y est auto-suffisante grâce à la présence de panneaux photovoltaïques. De plus, le bardage de la construction est composé de piquets de vigne, parfait rappel du poumon économique de la capitale française du vin.