À la une • 7 août 2019
Pénurie d’eau : près d’un quart de la population mondiale menacé
L’étude est publiée par le World Resources Institute et selon son PDG « la pénurie en eau est la plus grande crise dont personne ne parle ».
Quelles régions du globe sont concernées ?
D’après un rapport rendu public le mardi 6 août par le World Resources Institute, près d’un quart de la population mondiale est en situation de « stress hydrique très grave », proche du « jour zéro ». Cela signifie qu’à compter de cette date plus aucune eau ne sortira du robinet.
En chiffre, le stress hydrique arrive lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1 700 mètres cubes par an et par personne.
Cette crise touche dix-sept pays : le Qatar, l’Israël, le Liban, l’Iran, la Jordanie, la Libye, le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Erythrée, les Emirats arabes unis, Saint Marin, Bahreïn, le Pakistan, le Turkménistan, Oman, le Botswana et l’Inde.
« L’agriculture, l’industrie, et les municipalités absorbent 80 % de la surface disponible et des eaux souterraines lors d’une année moyenne »
WRI
Presque les trois quart des habitants des pays arabes vivent sous le seuil de pénurie établi, lui, à 1000 m3 . Des situations extrêmes existent pour près de la moitié des pays concernés, notamment l’Egypte et la Libye avec moins de 500 m3.
Une situation de crise ignorée
« La pénurie en eau est la plus grande crise dont personne ne parle. Ses conséquences prennent la forme d’insécurité alimentaire, de conflits, de migrations, et d’instabilité financière »
Andrew Steer, PDG du WRI.
L’Institut prend les exemples des récentes crises à Cape Town (Afrique du Sud), Sao Paulo (Brésil) ou Chennai (Inde) :
« Lorsque la demande rivalise avec les réserves, même de petits épisodes de sécheresse – qui vont augmenter avec le changement climatique peuvent provoquer de terribles conséquences »
L’ONU avait déjà souligné le problème en 2015 en signifiant dans son rapport annuel qu’au rythme actuel : « le monde devrait faire face à un déficit hydrique global de 40 % » dès 2030.