À la une • 17 juillet 2019
Retour sur le naufrage du Chalutier Northguider
Il s'agit de l'un des naufrages les plus spectaculaires de l'année.
Fin 2018, le chalutier norvégien Northguider s’échouait au sein du détroit de Hinloppen, aux prises avec une impressionnante tempête.
Une incroyable opération de sauvetage dans le froid polaire
Le 28 décembre dernier, ce chalutier norvégien de 52 mètres de longueur se trouvait dans le détroit de Hinloppen, au-delà de l’archipel du Svalbard. Les conditions climatiques y sont extrêmement difficiles : il y fait -23 degrés et les rafales de vent font osciller dangereusement le Northguider, au point ou celui-ci finit par talonner, puis s’échouer. Le capitaine du bateau appelle immédiatement les secours, qui parviennent à grand-peine à sauver les 14 membres de l’équipage. En effet, le lieu du naufrage est particulièrement sauvage et éloigné des côtes, presque à la limite des portées d’hélicoptères du gouverneur Sysselmannen, qui parviendront tout de même à ramener sains et saufs les victimes du naufrage sur la terre ferme.
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Malheureusement, le Northguider contient près de 300 tonnes de gasoil, et il est urgent d’en empêcher la propagation dans les eaux polaires. La zone est particulièrement difficile d’accès, et les autorités décideront d’y extraire les fûts de gasoil manuellement, dans l’impossibilité de remorquer l’immense chalutier. L’opération d’extraction demandera aux semi-rigides dépêchés par les gardes-côtes, près de 160 voyages, dans des conditions métrologiques apocalyptiques.
Les garde-côtes n’ont pas beaucoup de choix : ils décident de travailler avec les trois semi-rigides du bord sur lesquels ils chargent des petites citernes qu’ils amènent à bord. Les 300 tonnes de carburant sont extraites au fur et à mesure par la noria. En tout, il aura fallu 160 voyages de semi-rigides dans des conditions dantesques pour vider la soute à combustible du chalutier. Il faudra attendre le mois d’août pour espérer ramener la carcasse du chalutier sur la terre ferme,