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Le Sea Watch 3 / Photo par Alessandro Serrano

À la une 5 juillet 2019

Où en sont les 42 migrants à bord du Sea Watch 3 ?

Il s’agit d’une des opérations de sauvetage de migrants des plus médiatisée : dans la nuit du 28 au 29 juin dernier, le Sea-Watch 3 a débarqué sur les côtes italiennes avec 42 migrants à son bord, contre les interdictions levées par le gouvernement du pays.

Retour sur une incroyable opération de sauvetage

Le Sea-Watch 3 est un navire de l’organisation du même nom, dont le but est de secourir les civils réfugiés en plein mer, mené par la capitaine Carola Rackete. Le bateau en question avait quitté le 12 juin dernier les côtes libyennes en direction de l’Europe, avec près de 53 migrants à son bord.

Après plus de deux semaines en pleine mer, dans l’attente de l’accord officiel d’accoster du gouvernement italien, la capitaine a déclaré l’état d’urgence : l’état des personnes à bord du bateau de sauvetage ne cessant de se détériorer. L’Italie avait accepté expressément d’accueillir 11 migrants parmi les plus vulnérables, laissant le reste de l’équipage et des personnes à bord dans un flou absolu. Le gouvernement du pays refusait alors de laisser le Sea-Watch débarquer sur ses côtes, avant que d’autres pays européens ne s’engagent solennellement à accueillir les personnes à bord.

Dans la nuit du 28 au 29 juin, l’état d’urgence à bord a été officiellement déclaré depuis plus de soixante heures par la capitaine. Face à l’urgence de la situation, mêlée à l’inaction du gouvernement italien, Carola Rackete décide alors de s’affranchir du blocus mis en place, et débarque de force au port de Lampedusa, une île italienne située au sud de la Sicile.

Que s’est-il passé après le débarquement ?

 

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Carola Rackete / Photo par Alessandro Serrano

 

La capitaine du Sea Watch 3 et son équipage ont immédiatement été arrêtés par les autorités italiennes, et risquaient plusieurs milliers d’euros d’amende, en plus de 3 ans de prison ferme pour aide à l’immigration clandestine. La justice les a cependant libérés peu de jours après leur arrestation, estimant qu’ils n’avaient fait que respecter les droits des eaux internationales.

Malgré sa libération, Carola Rackete est aujourd’hui obligée de se cacher, en proie à de violentes menaces d’agression et de mort. Le bateau, quant à lui, a été saisi immédiatement par les autorités italiennes. Pas de quoi inquiéter l’ONG Sea Watch cependant, car l’association a affirmé désirer poursuivre ses missions de sauvetage en Méditerrannée, coûte que coûte. Enfin, les migrants anciennement à bord du Sea Watch III sont actuellement en attente d’être envoyés dans plusieurs pays européens, dont l’Allemagne et les Pays-Bas.

Ed.W