Dossier • 17 mai 2019
Comment bien consommer du poisson ?
Face aux phénomènes de surpêche et de pollution des océans, la consommation de poisson est controversée. Alors comment consommer du poisson sans épuiser les réserves et sans s’empoisonner au mercure ?
Consommation de poisson et surpêche : une mer déserte en 2048 ?
Selon une étude menée par la fondation Nicolas Hulot, en 1950 la consommation de poisson par personne en France était de 12kg, elle est passée aujourd’hui à 34kg. Pour répondre à l’augmentation de la demande, la pêche s’est intensifiée menaçant un grand nombre d’espèces de poisson.
En effet, les chiffres sont alarmants il ne resterait plus de 10% de stocks de poissons par rapport à 1950, et 2048 sera l’année d’épuisement total des réserves en produits de la mer. De plus, une une espèce de poisson sur trois est menacée d’extinction. Il faut donc éviter d’acheter les poissons en voie d’extinction : le saumon de l’atlantique, la morue, la lotte, le lieu, le merlu, la sole, le cabillaud, le haddock, la dorade rose, le thon rouge.
La solution ? Réduire sa consommation de poisson.17
Contamination au mercure : quels poissons consommer ?
A la surpêche s’ajoute la pollution au mercure des mers et océans. Elle a été multiplié par 3 depuis la révolution industrielle contaminant les poissons et par la même occasion les consommateurs. L’étude du Biodiversity Research Institute en révélant ce constat inquiétant, a dressé une liste des poissons à consommer et ceux à éviter en fonction de leur contamination au mercure.
Il apparaît que les poissons les plus sains sont les plus petits :
• À ne pas consommer : Marlin, maquereau roi, espadon, thon rouge du pacifique
• À ne consommer qu’une fois par mois maximum : Thon albacore, thon jaune, thon obèse, thon listao, hoplostèthe orange, tassergal, mérou, merlu, grenadier, vivaneau
• À ne consommer qu’une fois par semaine maximum : Bar, anchois, chinchard, sardine, flet
• À ne consommer que 2 fois par semaine maximum : Hareng, maquereau tacheté, mulet, morue
• À privilégier : Aiglefin, saumon
Privilégier la consommation locale de poisson
Pour consommer du poisson, il convient de privilégier des poissonneries familiales et artisanales qui pratiquent une pêche raisonnée, sans épuiser les stocks.
Ainsi, les chanceux qui vivent près de la mer devraient privilégier le poisson de leur région.
– En Bretagne/Atlantique : barbue, grondins, lieu noir, merlu, mulets, pli, sole, tacaud, coquille Saint-Jacques, palourdes, homard, langoustines, bouquet
– Manche et mer du Nord : flet, dorade grise, hareng, grondin, saint-pierre, congre, calamar, merlu, plie, tourteau, vive, sole, araignée de mer, berlingot, bouquet, crevette grise, bouquet
– Méditerranée : barbue, capelan de Méditerranée, chinchard à queue jaune, congre, couteau, grondin lyre, maquereau espagnol, marbré, mulet, pageot carné, sabre, sar, sèche, serran écriture
Si vous ne vivez pas à coté de la mer, essayez de privilégier la pêche française. Vous pourrez même acheter « au cul du bateau » grâce à des poissonneries en ligne qui travaillent en lien direct avec leurs pêcheurs. Faites vous livrer du poisson frais et local avec au Poiscaille ou O Poisson.