Sport • 4 février 2019
Clarisse Crémer, la nouvelle égérie de Banque Populaire n’est pas si gentille
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Il y a cinq ans, elle n'avait jamais couru au large. En 2020, elle s'élancera pour le Vendée Globe Challenge, dans l'écurie d'Armel Le Cléac'h
Clarisse Crémer dépoussière l’univers mâle et taiseux de la voile. A elle (presque) toute seule, elle est un véritable avis de grand frais sur ce milieu très traditionnel. En 2012-13, elle était encore inconnue au bataillon. Aux cotés d’Armel Le Cléac’h, Banque Populaire choisit de la recruter pour lui confier un Imoca en vue du Vendée Globe.
Sa marque de fabrique: la vidéo décalée
Les voileux, acceptant malgré tout de se laisser décontenancer, regardent débarquer cette fille de 29 ans à la voix fluette avec autant d’amusement, de circonspection que, tout compte fait, de sérieux. Et d’intérêt (pour les sponsors). Car la jolie blonde n’est pas que jolie, pas que blonde, pas que drôle et surtout pas que gentille. Il y a cinq ans, elle n’avait jamais couru au large. En 2020, elle s’élancera pour le Vendée Globe Challenge, dans l’écurie d’Armel Le Cléac’h. Sa marque de fabrique: les vidéos qui taquinent les sponsors (ça fait le buzz et ils aiment ça).
« Clarisse, sur l’eau, elle est pas gentille »
Pour se faire connaître, Clarisse Crémer, armée de sa bande, publie des vidéos décalées et bien huilées sur Youtube, Facebook (24.000 abonnés) et Twitter. Elle filme avec le cinéaste Stan Thuret, pour L’oeil du Pirate. Sa réalisatrice, Anne-Laure, endosse parfaitement le rôle de l’actrice et coache la navigatrice. Elle est probablement, la mieux placée (avec Tanguy le Turquais, skipper et fiancé de Clarisse) pour témoigner que la douce Clarisse navigue le couteau entre les dents. La toute mignonne blondinette se révèle une opiniâtre compétitrice.
Après TBS, Banque Populaire la veut dans son team
Clarisse Crémer, après des études à HEC, se prend d’amour pour la course au large et pour Tanguy Le Turquais, un des meilleurs skippers du circuit mini (par ordre chronologique, d’abord le chéri, ensuite, la voile en compèt). Auparavant, l’eau salée ne coulait pas dans ses veines. On la décrit brillante, vive, apprenant très vite et culottée. Elle séduit les sponsors, alléchés par sa manière fraîche, marketing efficace, de faire connaître les marques. TBS, Michel et Augustin, et maintenant Banque Populaire se l’arrachent.
Clarisse sur l’Atlantique…
Elle se lance, sans grande expérience, dans la traversée de l’Atlantique en mini 6.50. La philosophie de Jean Galfione raisonne. Lui, champion olympique de saut à la perche qui s’est élancé pour deux Routes du Rhum estime (dans son dernier livre « Rien n’est jamais écrit »): « J’avais le droit d’y aller, de tenter ma chance. Je me sentais légitime. Par rapport, à mon expérience sur l’eau, je n’en avais aucune! Mais je me sentais légitime par rapport à moi, par rapport au fait qu’on a le droit de rebondir. » (Clarisse, une petite vidéo avec Jean Galfione?!) Alors, elle part sur l’Atlantique, avec des hauts et des bas.
…Clarisse dans le Vendée Globe
D’ici à 2020, Clarisse occupera le terrain médiatique et nautique en participant à la Transat Jacques-Vabre avec Armel Le Cléac’h. Elle prendra également le départ de la Solitaire du Figaro, avec face à elle des Michel Desjoyeaux, Yann Eliès, Jérémie Beyou, Charles Caudrelier, Alain Gautier et un certain… Armel Le Cléac’h. Messieurs, n’oubliez pas: Clarisse, sur l’eau, elle est pas gentille…