Économie • 17 décembre 2018
Une équipe des Arts et Métiers étudie un bateau à l’hydrogène
A Aix, les élèves ingénieurs des Arts et Métiers créent une association pour développer un bateau à l'hydrogène et participer au concours Energie Boat Challenge
Ils forment un équipage de têtes bien faites et sur les épaules. Quelques élèves ingénieurs des Arts et Métiers d’Aix élaborent un projet de bateau mue par l’hydrogène. Afin de participer au concours Energie Boat Challenge, ils ont créé une association Hydro Gadz (tiré du surnom des élèves de l’école, « les gadzarts »).
Thomas Grosjean, élève ingénieur est l’initiateur de cette participation au concours Energie Boat Challenge, organisé par le Yacht Club de Monaco.
Quel est l’objectif de votre association?
Au-delà de participer à ce concours, nous avons créé HydroGadz pour parvenir à développer des systèmes de propulsion pour des navires innovants à énergies propres. Le concours n’est qu’une première étape. Il se déroulera début juillet prochain.
Comment fonctionnera votre bateau?
On propose un bateau qui fonctionne à l’hydrogène. Nous sommes partis d’une feuille blanche. Nous sommes une trentaine d’élèves à travailler dessus. Pour le moment, nous en sommes à la phase de conception. Ensuite, nous allons démarrer la fabrication au fur et à mesure.
Nous voulons mettre en place un bateau qui fonctionne à l’hydrogène, sous forme gazeux. Ainsi, le système ne rejette que de l’eau. Avec la molécule de l’oxygène de l’air (O2) et celle de l’hydrogène (H2), on fabrique de l’électricité et on recrache de l’eau.
Aucune pollution n’est possible?
La seule pollution possible c’est la production d’hydrogène à partir de produits pétrolier. Or, on peut aussi créer de l’hydrogène en inversant le système habituel, c’est-à-dire créer à partir de l’électricité. En ce cas, l’intérêt sera de pouvoir stocker l’électricité.
Ce n’est pas le premier bateau qui fonctionnerait à l’hydrogène…
En effet, ce ne sera pas premier. Mais le nôtre aura la particularité d’avoir tous les procédés à bord créés par nous-mêmes: système de pilotage, alimentation du réseau, etc. L’innovation ne se fera pas cette année car nous manquons de temps. En revanche, nous souhaitons travailler sur l’optimisation des procédés et ainsi poser les bases à une réflexion future.
Comment sentez-vous votre participation au concours Energie Boat Challenge?
Tous les concurrents ont les mêmes coque de catamaran. Ensuite, chaque équipe rajoute son cockpit ainsi que la partie propulsive. L’intérêt consiste justement à comparer des systèmes énergétiques différents sur une base comparable.
De quoi avez-vous besoin maintenant?
Nous sommes en recherche de sponsors pour participer au développement de l’hydrogène. Nous avons estimé les dépenses de l’association à entre 50 et 60.000 euros. Il faut faire du marketing car il est important de prouver que l’hydrogène est l’énergie du futur. Nous allons fabriquer le cockpit, il faudra en outre assurer les frais liés au concours (hébergement et atelier mobile) à Monaco ainsi que l’outillage.
Pour joindre Hydro Gadz: 06.35.18.79.98.