Insolite • 9 novembre 2018
Yvan Bourgnon nettoiera les océans de leur plastique avec Le Manta
Avant de trouver des solutions pour diminuer les plastiques en mer, Yvan Bourgnon préfère agir de suite avec son quadrimaran Le Manta
Laurent Bourgnon en avait ras-le-ciré de voir l’océan, sur lequel il a grandi, pollué par les plastique. D’autant qu’en 2015, lors de la Transat Jacques Vabre, son voilier heurte un conteneur. La collision l’oblige à abandonner la course. En outre, lors de son récent Tour du monde en catamaran de sport, il en voit passer des saletés entre ses coques. Il décide d’agir.
Le Manta sera son arme
Le navigateur imagine un quadrimaran qui pourrait aspirer les déchets plastiques sur sa route.
Mesurant 70 mètres de long, 49 mètres de large et 61 mètres de haut, Le Manta, devrait sortir des chantiers en 2022. Il déploiera ses tapis roulants pour pouvoir absorber jusqu’à 250 tonnes de plastiques lors de chaque sortie. Le Manta naviguera avec 36 personnes à bord.
Un véritable centre de tri flottant
« Les 3 collecteurs, situés entre les coques du navire, auront la capacité de ramener rapidement les déchets à bord vers l’unité de tri manuel » assure le projet The Sea Cleaner, porteur du projet. « Quand le Manta évoluera à environ 2 nœuds, il sera équipé d’un système d’émission sonore qui éloignera les cétacés et autres poissons de sa route pour éviter la capture accidentelle. »
« Avec à ses deux grues puissantes, le Manta pourra aussi sortir de l’eau des débris flottants plus gros, (filets ou les containers perdus par les navires, débris venus de la terre). »
Un projet et un bateau complexes
De par la combinaison des technologies de propulsion, de production d’énergie propres et les missions auxquelles il est destiné, le Manta est un navire unique et complexe. Le projet ne l’est pas moins. Le Manta sera propulsé par des voiles DynaRig et par quatre moteurs électriques alimenté par des panneaux solaires. Il comporte également deux éoliennes.
En 2019, après le choix du chantier, la construction débutera.